-AC Le Verdon-sur-Mer. Registre délibérations 1874-1909. Projet de construction d'un débarcadère à la pointe de Grave, 12 mars 1875.
Mention d'un projet de construction d'un débarcadère à la Pointe de Grave pour servir de moyens d'embarquement et de débarquement des voyageurs qui seront susceptibles d'être transportés de Royan au Verdon et vice versa par des bateaux à vapeur à la destinée pour relier le chemin de fer de la Seudre à celui du Médoc ; emplacement dangereux avec le ressac de la mer ; mention du port en cours d'aménagement préservé par un pierré ou digue en pierre de la hauteur des pleines mers, qui ne laisse passer le ressac que par une ouverture de 20 m au plus pratiquée dans cette digue, pour l'entrée des bateaux ; le conseil municipal émet un avis défavorable à l'aménagement d'un débarcadère pour les voyageurs ; préfèrerait l'emplacement de la Chambrette-Barbe Grise, au niveau du chenal plus sûr pour les voyageurs et les bateaux.
-AD Gironde, 2002/86 926 : Voie ferrée de la pointe de Grave, déclaration du sieur Bienvenu, propriétaire ; rapport de l’Ingénieur en Chef, 22 avril 1893.
Historique : Lorsque l’Administration Supérieure décida, au mois d’octobre 1841, la construction d’une jetée en maçonnerie à la Pointe de Grave, les approvisionnements des matériaux nécessaires à l’exécution des travaux de défense précédemment entrepris sur la côte se faisaient uniquement par voie d’eau ; les bateaux accostaient le débarcadère construit à cet effet dans l’anse de la Chambrette, et de là, les matériaux étaient transportés sur les chantiers au moyen d’un chemin de fer de service. Mais l’anse de la Chambrette n’était pas toujours abordable, même pendant la belle saison, les bateaux étaient obligés d’attendre, en rade du Verdon, le moment favorable pour accoster le débarcadère ; cette obligation était incompatible avec la rapidité d’exécution jugée indispensable pour la jetée, ouvrage dont l’importance était considérable. Aussi les Ingénieurs proposèrent-ils de créer, pour faciliter l’approvisionnement des matériaux de cette jetée, un nouveau moyen de débarquement dans la rade du Verdon et de le relier par un tronçon de voie à la voie principale existant déjà et partant du débarcadère de la Chambrette ; c’est ce tronçon qui traverse le terrain de M. Bienvenu (voir le plan général joint au présent rapport).
Ces propositions furent approuvées par une décision ministérielle du 21 mai 1842 et l’Administration s’occupa immédiatement des mesures à prendre pour mettre à exécution les travaux prévus. C’est ainsi que, par arrêté du 4 juillet de la même année, M. le Préfet de la Gironde autorisa l’occupation temporaire des terrains sur lesquels le nouveau chemin de service devait être établi (…). Cette voie de service ne fut pas enlevée après l’achèvement de la jetée de Grave, et l’Administration a continué, jusqu’à ce jour, à s’en servir pour le transport des matériaux destinés aux travaux neufs ou d’entretien de la Pointe de Grave. En outre, depuis 1876, elle est utilisée par la Compagnie du Médoc, pour le passage des trains qui font le service de Royan.
Dès le 10 octobre 1873, M. le Président du Conseil d’Administration de la Compagnie du Médoc, exposait à Monsieur le Ministre des Travaux publics que l’arrivée prochaine au Verdon du Chemin de Fer de Bordeaux allait donner une impulsion nouvelle aux relations et aux rapports des populations des deux rives de la Gironde ; comme conséquence, un service de bateaux à vapeur devait être créé pour relier Royan et le Verdon, et, dans ce but, Monsieur le Ministre des Travaux Publics était prié de faire étudier par les Ingénieurs du Service Maritime, en un point de la rive gauche de la Gironde, aux abords du Verdon, un projet d’appontement ou d’estacade pour l’embarquement et le débarquement des voyageurs.
Cette demande, transmise pour avis au Service Maritime, fit l’objet d’une étude présentée les 15 mars et 6 avril 1874. Dans le rapport à l’appui de l’avant-projet, l’Ingénieur Ordinaire exposait d’abord la convenance d’établir le débarcadère, dans un but d’économie, près de l’éperon de la Pointe de Grave, et non au Verdon (…) ; il ajoutait ensuite : « Le raccordement avec la gare du Verdon serait, au reste, très facile. Nous croyons devoir insister sur ce point que le projet que nous présentons ne peut être considéré que comme un essai ; nous pensons que le service du débarcadère pourra se faire d’une façon régulière sur ce point, mais l’expérience seule peut nous assurer du succès. Si le service avec Royan fonctionne dans de bonnes conditions, l’emplacement que nous proposons se prête parfaitement à la création ultérieure d’un port d’une grande importance ; en prolongeant l’éperon, on pourrait arriver à établir sur ce point une anse protégée contre la houle du large ; on pourrait même être amené à protéger cette anse contre les vents d’Est et du Sud par une digue en rivière ; le débarcadère projeté nous fournira les moyens d’étudier les conditions les plus convenables d’établissement de ces divers ouvrages (…) ». Ce projet pris en considération le 21 octobre 1874, fut approuvé, sous une seule réserve, par la décision ministérielle du 22 janvier 1876 (…). Cette décision fut notifiée à la Compagnie du Médoc, qui ne voulut pas, du moins immédiatement, prendre l’engagement ferme exigé d’elle. Dans un rapport des 8 et 14 avril 1876, les Ingénieurs du Service Maritime firent observer que, la Compagnie du Médoc n’ayant pas souscrit ses engagements, il n’y avait pas lieu de commencer les travaux du débarcadère projeté, qui n’auraient pu, du reste, être terminés pour l’été de 1876. Ils ajoutaient que la Compagnie pouvait facilement tenter un essai, en faisant effectuer l’embarquement et le débarquement des voyageurs à la Pointe de Grave, au moyen de canots. La Compagnie du Médoc se rallia à l’avis des Ingénieurs et elle traita avec la Compagnie maritime « Gironde et Garonne », qui s’engagea à établir à ses frais un bateau à vapeur faisant un service régulier de voyageurs, entre les deux rives, pendant les mois de juillet d’août 1876, c’est-à-dire pendant l’été qui suivit immédiatement la livraison à l’exploitation de la ligne entière de Bordeaux au Verdon (…). La Compagnie ajoutait que, pour faciliter aux voyageurs le trajet entre la gare du Verdon et la Pointe de Grave, elle demandait l’autorisation de faire circuler sur la voie de service de l’Administration des Ponts et Chaussées, de petits wagonnets remorqués par des chevaux (…).
Dès que les résultats de l’essai fait pendant l’été de 1876 furent connus (….), la Compagnie du Médoc demanda (…) l’exécution du débarcadère approuvé en principe par décision du 22 janvier 1876, pour établir un service régulier de bateaux à vapeur entre la Pointe de Grave et Royan (…). Le projet définitif du débarcadère fut approuvé le 23 mars 1877 (…). L’appontement, que l’Etat s’était engagé à construire, à ses frais, fut immédiatement exécuté ; mais il ne fut plus question de la circulation des wagonnets sur la voie de service.
(…) Au moment de la construction des principaux ouvrages de la Pointe de Grave, et, notamment, de la jetée, tous les matériaux destinés au Verdon et à la Chambrette, et, de là, transportés au moyen du chemin de fer de service sur les différents chantiers ; il en était de même de la chaux, car l’Administration la fabriquait elle-même, et les fours créés en vue de cette fabrication, étaient situés près du village du Verdon. Aujourd’hui, la situation est loin d’être la même : d’abord, l’importance des travaux de maçonnerie a considérablement diminue ; ensuite, les bateaux qui font nos approvisionnements de moellons et de blocs effectuent leurs opérations de déchargement au Port-Bloc, c’est-à-dire à moins de 500 mètres du débarcadère de Grave, et les transports s’effectuent à partir de ce point dans la zone des terrains qui font partie du Domaine Public ou appartiennent à l’Etat ; de plus, la presque totalité des matériaux de même nature qui doivent être employés pour l’exécution des travaux approuvés en principe par la Décision ministérielle du 3 novembre 1892 (restauration des ouvrages de Grave et prolongement de la digue de la Chambrette) seront déchargés directement aux lieux d’emploi (…).
[mention de la tentative en 1864 d’établir à la Chambrette une station balnéaire, entreprise qui a échoué].
-AD Gironde. 2002/86 415. Note du Port Autonome : Réparation de la cale d'accostage du bac et des perrés avoisinant à Port-Bloc, demande de prix supplémentaire, 22 avril 1947.
Marché passé avec la société des Grands Travaux de Marseille (SGTM) le 25 août 1945 pour la réparation de la cale d'accostage du bac et du rechargement de la digue en enrochements aux abords de cette cale à Port Bloc prévoit que les revêtements de talus seront traités en massifs en pierres sèches rangés à la main ; or le revêtement du talus à l'enracinement de la cale avait été exécuté initialement en maçonnerie de pierres sèches afin de présenter un aspect plus soigné et d'éviter que les nombreux touristes empruntant le bac ne fassent ébouler la digue en enrochements en circulant sur elle ; il convient de reprendre cette disposition.
-AC Le Verdon-sur-Mer. Registre de délibérations 1938-1954. Travaux de la cale concernant le bac, 21 novembre 1947.
Travaux qui seront terminés côté Verdon au mois de décembre 1947 ; le bac sera prêt vraisemblablement au mois de mars 1948 ; pas d'accostage possible à Royan pour l'instant.
-AC Le Verdon-sur-Mer. Registre de délibérations 1954-1966. Inauguration du bac Côte d'Argent prévue le 25 juin, 20 juin 1960.
-AC Le Verdon-sur-Mer. Registre de délibérations 1954-1966. Bac Gironde inauguré le 30 mai 1964, 25 mai 1964.