Ansac-sur-Vienne : présentation de la commune

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente > Ansac-sur-Vienne

Une occupation du territoire communal est attestée dès le Néolithique par le dolmen de Montvallier, détruit vers 1870, et peut-être le menhir de Pierrefolle dont l'attribution chronologique est discutée. Les voies romaines de Périgueux à Poitiers via Chassenon et Argenton-Angoulême traversaient la commune. Lors des travaux de réfection de la place, dans les années 1990, un site antique a été repéré.

Le prieuré Saint-Benoît dépendait de l'abbaye bénédictine de Nanteuil-en-Vallée. La paroisse, siège d'une vicairie perpétuelle, dépendait de l'archiprêtré d'Ambernac et faisait partie du diocèse de Poitiers. L'église était commune au prieuré et à la paroisse.

A la fin du XVe siècle, la baronnie de la Villatte dépend du comté de Confolens et appartient à François de Pontbriand. Suite au mariage de Marie-Salomé de Montchenu avec Claude de Châteauvieux, comte de Confolens, au milieu du XVIe siècle, la destinée de cette baronnie sera directement liée à celle du comté de Confolens jusqu'à la Révolution.

Dans le procès-verbal de visite du comté de Confolens en juin 1657, reproduit par L. Babaud-Lacroze (1919), outre " la chastellenie de la Villatte ", plusieurs hameaux d'Ansac sont mentionnés : le Chesne, Bourianne (aujourd'hui Ambouriane), la Vergne et les Rossignols. Il est précisé que la juridiction du seigneur de Chasteauvieux, comte de Confolens, dite " chastellenie de la Villatte ", s'étendait sur les territoires actuels du Chambon, de Chirac, d'Hiesse, de Saint-Maurice-des-Lions, de Lézignac-Durand et pour partie d'Ambernac, de Saint-Christophe et de Saulgond, avec appel au présidial d'Angoulême.

En février 1569, au cours des guerres de religion, les troupes catholiques marchèrent sur Confolens et se dispersèrent le 13 sur Ansac, Alloue et Manot qui furent pillées pour fournir des vivres à la cavalerie. Le 23 août 1613, un ouragan a ravagé les paroisses d'Ansac et de Lesterps.

En 1814, la commune héberge plusieurs prisonniers des guerres napoléoniennes. Douze habitants d'Ansac sont morts au cours de ces mêmes conflits (liste dans Poitevin, 2000). Sept ont reçu la médaille de Sainte-Hélène (liste en annexe).

L'ancien cadastre a été levé sur le terrain en 1826 par M. Daigueplats, géomètre. Des différences notables dans la graphie des lieux-dits existent entre les deux exemplaires (celui conservé en mairie et celui conservé aux archives départementales).

Le bureau de poste, avec un facteur-boîtier, est créé le 5 juin 1893 sous le n° d'ordre 8407.

Le long du chemin rural dit chemin du Moulin, une borne marque la hauteur de la crue de la Vienne en 1896, crue également attestée par de nombreux documents sur la ville de Confolens, le Vieux-Pont y ayant été presque entièrement submergé le 29 octobre.

A la fin du XIXe siècle (1890-1900), la structure des chemins ruraux est en partie modifiée, ainsi que l'accès au bourg à la suite de la construction du pont sur la Vienne (1898).

En 1894, une pompe de la maison Pilter (?) de Paris est achetée et posée. Elle n'a pas été retrouvée.

En 1913, des plans d'un atelier d'équarrissage au lieu-dit la Font-des-Filles, parcelle D 771, témoigne de l'existence de cette activité sur la commune.

Dix-huit chronogrammes ont été repérés. Quatre sont portés sur des croix de chemin (deux fois 1778, 1950 et 1953/2003). Le pont sur la Vienne porte une plaque confirmant sa construction en 1898. Vingt-quatre sont portées sur des maisons ou des fermes : 3 pour le XVIIe siècle ; 1 pour le XVIIIe siècle ; 2 pour la 1ère moitié du XIXe siècle ; 12 pour la 2e moitié du XIXe siècle ; 6 pour la 1ère moitié du XXe siècle.

La commune d'Ansac-sur-Vienne se situe dans le canton de Confolens-Nord, au sud-ouest de la commune de Confolens. Elle couvre une superficie de 3079 hectares. Située à la limite des terrains sédimentaires et des terrains du socle, les ressources du sous-sol sont variées. Le bourg est construit sur des gneiss métamorphiques qui ont subi des contraintes tectoniques importantes qui leur confèrent un aspect schisteux. La marge du socle est constituée de produits de désagrégation des granites et des gneiss qui ont libéré des sables plus ou moins grossiers, qui ont par la suite été consolidés sous la forme de grès (Hettangien inférieur). Le prieuré Saint-Benoît est en grande partie construit dans ce matériau. A l'ouest de la commune, la séquence carbonatée du Jurassique inférieur est représentée par des calcaires.

En l'an 2000, la superficie agricole utilisée est de 1974 hectares. 1739 ha sont des terres à fourrages dont 368 hectares toujours en herbe en 2000. La même année, les céréales n'occupent que 152 hectares, dont 39 de blé tendre, 28 de maïs et 31 de tournesol. En 1791, la municipalité garde le droit issu de l'Ancien Régime de fixer la date des vendanges. En 1826, la vigne couvrait 2 à 3 % de la superficie de la commune (Poitevin, 2000).

Le cheptel se composait en 2000 de 2144 bovins, dont 1006 vaches (273 laitières et 733 nourrices) et 3205 brebis mères. Les chèvres et les truies ne sont pas représentées. Le nombre d'exploitations diminue, passant de 66 en 1979 à 45 en 2000, avec en parallèle une augmentation des superficies moyennes (66 hectares en 1979 contre 84 en 2000). Ces statistiques sont extraites des données de l'Insee.

Le paysage est vallonné. L'altitude au niveau de la Vienne est de 132 m et atteint 230 m aux Grands-Termes.

La départementale 952, qui reliait Confolens à Chasseneuil-sur-Bonnieure et aujourd'hui déviée par la RD 951, traverse la commune du nord-est au sud-ouest. Il s'agit de l'ancienne route d'Angoulême à Châteauroux par La Rochefoucauld, Chasseneuil-sur-Bonnieure et Confolens, construite en 1813 et 1818. En 1814, la plus grande partie de son tracé est réalisé, sauf le passage dans le parc du château de la Villatte. La Vienne forme la limite orientale du territoire communal. Le pont qui la franchit ne fut construit qu'en 1898. Jusqu'à cette date, en l'absence de liaison avec la rive droite de la Vienne, la vie de la commune fut donc tournée avant tout vers l'ouest.

La Vienne est longée à l'ouest par la voie ferrée et au sud par la route départementale 16. Plusieurs affluents de rive gauche de la Vienne traversent la commune, coulant vers l'est, soit du nord vers le sud : le ruisseau de la Tulette, en limite nord-ouest, le ruisseau de la Faye, le ruisseau de Virat, le ruisseau du Mas et le Ris-Mort. Deux autres ruisseaux, le Rouillac et un second ruisseau de la Faye, coulent vers le sud-ouest et sont des sous-affluents de la Charente via le Braillou. La ligne de partage des eaux entre le bassin de la Loire (via la Vienne) et celui de la Charente traverse donc Ansac.

Les landes d'Ambouriane, sur les communes d'Ansac-sur-Vienne et d'Ambernac, constituent une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique, floristique de type 1, avec des plantes très rares comme l'Orchis punaise ou le Saule à oreillettes.

Le toponyme de Vaine, écart situé à environ 1,5 km au sud du bourg, désigne une terre inculte, et surtout une terre humide et imperméable.

Le hameau de la Boudine, qui figure à l'ouest du bourg sur la carte de Cassini et sur le cadastre de 1826, a aujourd'hui disparu et ne figure plus sur la carte IGN au 1/25000 que comme un lieu-dit sans habitation.

Le village de la Parlie, qui figure en tant que hameau sur la carte de Cassini et comme village sur le cadastre de 1826, est le plus important hameau hors le bourg. Il a été très remanié et est désormais bordé de lotissements. Seules les maisons et fermes les moins remaniées ont été étudiées. De même, de nombreux hameaux, constitués à l'origine d'une ferme et de ses dépendances (blocs en longueur, bâtiments dispersés ou ensembles de petits logements accolés) et figurés sur le cadastre de 1826 et fréquemment aussi sur la carte de Cassini, ont connu de nombreux remaniements pour la plupart récents : construction d'un logement neuf, remaniements des ouvertures de l'ancien logement, destruction ou remaniement des granges-étables pour permettre d'y abriter les machines agricoles modernes, construction de stabulations, parfois en bois bardé de bois, le plus souvent bardé en métal, pour l'élevage. Seuls quelques exemples ont été étudiés (le Chêne ; le Mansle ; Chez-Gaucher ; Chez Granet ; le Coulourousseau, etc.), les autres ont été trop remaniés (les Aubarais, orthographié les Aubaresses sur Cassini ; la Magnonie ; le Mansle ; la Vergne ; le Puy ; les Rossignols ; la Chaudière ; la Chebertie ; les Boutteries ; le Bois du Goût) pour être encore représentatifs de l'état d'origine et ne font pas l'objet de fiches descriptives. Les cadastres anciens correspondant à ces hameaux sont liés à la présente fiche.

La population s'élevait à 904 habitants en 1821, culminant à 1093 habitants en 1881, puis a fortement décru dans les années 1920 pour stagner entre 750 et 775 jusque 1975. La population a ensuite à nouveau augmenté, sans doute du fait de la rurbanisation des abords de Confolens, pour atteindre 936 habitants en 1990 et 852 en 1999 (source Insee).

La vie associative est représentée par un comité des fêtes, un club du 3e âge, une association de chasse et une autre de pêche, un club de football, une association d'anciens combattants, une association de parents d'élèves et un club de cibistes. Les équipements sportifs comprennent une piscine et un stade près de la Tulette, qui sont des équipements dépendants de la ville de Confolens.

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...