Église paroissiale Saint-Vincent

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Villeneuve

Un premier lieu de culte dédié à saint Vincent, mentionné dès le début du 7e siècle, aurait précédé l'église actuelle, sans que sa localisation puisse à ce jour être précisément établie. Un chapiteau de marbre, en remploi dans l'édifice, pourrait appartenir à cet édifice du haut Moyen Âge. Les parties les plus anciennes de l'édifice, d'époque romane, semblent dater du 13e siècle : il s'agit de la tour de clocher et de la chapelle latérale nord. L'une des cloches porte la date de 1491.

L'église Saint-Vincent, qui ne figure pas parmi les prieurés de l'abbaye Saint-Sauveur de Blaye au Moyen Age, apparaît comme une dépendance de cet établissement à l'époque moderne, alors que la vicairie serait unie à la Trésorerie de Saint-André de Bordeaux en 1627.

Sur le plan cadastral de 1819, l'église est composée d'un chevet semi-circulaire encadré de chapelles latérales et de la tour de clocher au nord de ce chevet. La tour semble comprise dans le collatéral nord. En 1850, un décret érige l'édifice en chapelle de secours puis, en 1854, en succursale. Avant la restauration de l´édifice dans la seconde moitié du 19e siècle, et d´après des documents datant de cette époque, l'église n´est pas voûtée.

En 1863, le baron de Brivazac, alors propriétaire du château de Barbe, signale a la commission des Bâtiments civils que des travaux illicites s´opèrent sur l´église : destruction de l´ancienne façade, travaux sur le mur sud entrainant des modifications à l´intérieur et fonte de la cloche du 15e siècle. La commission sollicite alors l´intervention du préfet. Dans sa réponse, le curé de l´église de Villeneuve contre-argumente : la façade et le mur sud nécessitent en effet une restauration car menacent ruine, la cloche du 15e siècle n´est pas fondue mais est accompagnée par une autre cloche en meilleur état et l´intérieur de l´édifice n´est pas modifié. De plus, les restaurations sont confiées à l´architecte J. Hosteing, "déjà avantageusement connu". De cette réponse, et après une visite de chantier, résulte l´accord de la sous-préfecture de Blaye pour la continuation des travaux. La clé de voûte de la 1ère travée porte la signature de l'architecte et la date 1865. Les travaux, momentanément interrompus pour cause de budget, reprennent en 1866 : sont achevées notamment les voûtes et les croisées du bas-côté nord (procès-verbal daté du 25 février, l'entrepreneur est Philippe Laroche). En 1878, des travaux ont lieu sur la sacristie ainsi que sur les sculptures intérieures ; ces dernières sont d'abord confiées à Dumirail, remplacé, après son décès, par Jean Cabanes.

En 1903, la cloche est classée comme Monument historique. En 1911, des travaux sont réalisés sur la charpente (démolition puis reconstruction) sous la direction de l´entrepreneur Jean Méry. Des travaux de rénovation ont également lieu en 1921. En 1925, le clocher et la chapelle nord bénéficient d´une inscription au titre des Monuments historiques.

Périodes

Principale : 13e siècle

Principale : 3e quart 19e siècle

Secondaire : 4e quart 19e siècle

Secondaire : 1er quart 20e siècle

Auteurs Auteur : Hosteing Jules

En activité dans la seconde moitié du 19e siècle. Père de l'architecte E. Hosteing : signe J. Hosteing et fils dans les années 1880. Indiqué au début des années 1860 comme architecte à Lesparre en Médoc, il est par la suite domicilié au 148, rue Judaïque à Bordeaux, selon les annuaires professionnels.

, architecte (signature, attribution par source)
Auteur : Dumirail, sculpteur (signature)
Auteur : Cabanes Jean, sculpteur (signature)
Auteur : Laroche Philippe, entrepreneur (signature)
Auteur : Méry Jean, entrepreneur (signature)
Auteur : Dagrant ou Dagrand Gustave-Pierre

Peintre-verrier né à Bordeaux (51, chemin du Sablonnat) le 15 septembre 1839 et mort dans la même ville le 21 septembre 1915 ; fils de Jean Dagrant, plâtrier, et de Jeanne Sallette ; marié à Bordeaux, le 3 octobre 1863, à Jeanne-Eugénie Chartier, sœur de Jean-Georges Chartier, peintre-verrier. Il en eut sept enfants, dont trois peintres-verriers qui lui succédèrent, Maurice (1870-1951), Charles (1876-1938) et Victor (1879-1925), et une fille qui épousa Albert Borel, son principal collaborateur. Né Pierre-Gustave Dagrant, le verrier changea son nom en Gustave-Pierre Dagrand entre 1864 et 1889, avant de reprendre, par jugement du tribunal de première instance de Bordeaux du 19 juillet 1889, son nom d'origine avec la graphie Dagrant. D'abord actif à Bayonne (où ses parents possédaient une propriété), il y fonde un premier atelier en 1864, puis crée en 1873-1874 un second atelier à Bordeaux (7, cours Saint-Jean, actuel cours de la Marne), ville où il s'installe définitivement par la suite.

, peintre-verrier (signature)

L´église est située dans le bourg, en hauteur, et fermée au nord, à l´est et au sud par un muret en moellons. Elle comprend différentes campagnes de construction, la tour-clocher étant la plus ancienne.

Orientée, construite en pierre de taille, l´église adopte un plan en croix latine ; elle est composée d´une nef de quatre travées et de deux bas côtés, d´une croisée formant transept et ouvrant sur des chapelles orientées et d´une abside semi-circulaire avec déambulatoire. La tour-clocher de base carrée s´élève au nord-est du chevet.

La façade principale, au pignon découvert, présente un portail encadré de contreforts, en arc plein-cintre, composé de quatre rouleaux qui reposent sur des colonnettes aux chapiteaux ornés de motifs végétaux. Le rouleau d´archivolte est orné de motifs en étoiles. Le portail est surmonté d´un fronton triangulaire percé d´une baie circulaire, orné de denticules et de motifs en croix ainsi que de neuf modillons sculptés. Au-dessus s´élève un pignon triangulaire percé d´une rose et sommé d´une croix. Le décor des modillons, des denticules, des motifs en étoiles et en croix se répètent sur les élévations latérales et le chevet.

Le flanc sud présente, au niveau du transept, un mur pignon encadré de contreforts, percé d´une baie et d´un quadrilobe et sommé d´une croix. La chapelle latérale est coiffée d´un toit conique en tuiles plates. Le chevet, couvert d´un appentis en tuiles creuses, est à cinq pans.

Sur le flanc nord se trouve la tour-clocher de base carrée abritant la chapelle dont l´abside est saillante sur la face est. Coiffé d´un toit en pavillon surmonté d´une girouette, le clocher est orné d´une corniche moulurée à modillons qui se poursuit sur les quatre côtés. Il est également percé de baies en arc segmentaire à crossettes moulurés.

A l´intérieur, la nef, voûtée d´ogives, est ornée de clés de voûtes sculptées présentant le nom des commanditaires. L´élévation est à deux niveaux. Le premier niveau est composé d´arcades reposant sur des piliers à noyau carré cantonné de colonnes engagées ouvrant sur les bas-côtés voûtés plein-cintre. Le second niveau est composé d´une tribune à deux arcatures aveugles encadrées de pilastres à chapiteaux feuillagés et surmontés d´un quadrilobe. Sur le mur, au niveau de la quatrième travée du bas-côté nord est présente une plaque portant l´inscription : "Hommage au Conseil municipal, mars 1920". Le transept est flanqué de chapelles latérales comprenant une travée couverte d´ogives et une abside semi-circulaire. La chapelle sud est dédiée à Joseph tandis que la chapelle nord, aux murs peints et comprise dans la tour-clocher, est dédiée à la Vierge Marie.

Le chœur, dans lequel se trouve un maître-autel en marbre, est entouré d´un déambulatoire rythmé par huit colonnes.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse, tuile plate
Plans

plan en croix latine

Étages

1 vaisseau

Couvrements
  1. voûte d'ogives voûte en berceau plein-cintre
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon découvert

  2. Forme de la couverture : appentis

  3. Forme de la couverture : toit conique

  4. Forme de la couverture : toit en pavillon

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier en vis

    Structure : en maçonnerie

Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Villeneuve

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1819 A 980, 2018 A1 740

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