Château du Port ou de La Loubie

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Vivien-de-Médoc

Un plan de la 2e moitié du 18e siècle indique "le logis de M. Laloubie". Sur la carte de Belleyme, seul le lieu-dit "le Port" est mentionné. Cette famille Laloubie est alliée par mariage à la famille Morin, pour laquelle on distingue deux branches, les Morin de Rupsan et les Eyquard (ou Eycard) de Morin.

Les bâtiments figurent sur le plan cadastral de 1833 au lieu-dit le Port. Une partie de la demeure est construite au 18e siècle, comme l'indique la date portée 1773. L'avant-corps central est remanié dans la 2e moitié du 19e siècle, en 1868, date inscrite dans un cartouche sculpté sur la fenêtre centrale de l'étage. Ces travaux ont peut-être été menés par l'architecte Édouard Bonnore. La toiture du corps central a été remaniée dans la 2e moitié du 20e siècle ; une couverture à croupes en tuiles creuses remplace la toiture brisée en ardoise d'origine, attestée par des cartes postales du début du 20e siècle.

L'un des bâtiments de dépendance visible sur le plan cadastral de 1833 et abritant les écuries est encore conservé.

L'édition de 1868 de l'ouvrage de Cocks et Féret mentionne A. de Morin et Eycard de Morin produisant chacun 10 à 12 tonneaux de vin. En 1874, le Port, appartenant à Adrien Eycard de Morin, produit 800 hectolitres de blé et 12 tonneaux de vin.

Ce sont probablement les armoiries de cette famille qui sont sculptées sur les façades.

La propriété a subi de nombreux dommages lors des bombardements du printemps 1945. Des cartes postales du début du 20e siècle attestent de la présence d'ailes de dépendances, abritant peut-être les chais, dans le prolongement et de part et d'autre de la demeure, ainsi que d'un pigeonnier, également représenté sur le plan cadastral de 1833. D'anciennes étables et des hangars agricoles sont aujourd'hui en ruine au nord de la demeure.

Périodes

Principale : 3e quart 18e siècle

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1773, porte la date

1868, porte la date

Auteurs Auteur : Bonnore Jean-Édouard

FERET Edouard, Statistique générale de la Gironde, Personnalités et notables girondins. De l’Antiquité à la fin du XIXe siècle, Bordeaux, 1889, p. 82 :

BONNORE (Jean-Edouard)

Architecte, né à Lesparre (Gir.) le 19 octobre 1820. Élève de Jules Bouchet à Paris, sous le patronage de Visconti, archit. Fixé à Lesparre en 1852, architecte de l’arrondissement et de la ville de Lesparre, du lazaret de Trompeloup ; a été membre correspondant de la commission des monuments historiques de la Gironde. A fait édifier ou restaurer dans les arrondissements de Lesparre, de Blaye et de Libourne 24 églises dont 18 neuves ; ce sont celles de Lesparre, Carcans, Vendays, St-Vivien (les nefs, l’abside et le clocher, monument historique de 1re classe, vient d’être reconstruite, sous la direction de M. Bonnore, aux frais de l’Etat) ; Verdon, Talais, Grayan, Naujac, Ordonnac, Potensac, St-Girons, Pugnac, Saugon, Donnezac, St-Androny, St-Caprais, Néac, St-Christoly-de-Médoc (façade principale, monument historique). Nous pourrions énumérer plus de vingt mairies, écoles ou presbytères et un grand nombre de maisons bourgeoises ou châteaux parmi lesquels nous citerons : le château de Sipian, à Valeyrac (V. son dessin, tome II, p. 511) ; château du Port, à M. Eycart de Morin, à St-Vivien ; château de P. Bert, à Talais ; château Troussas, à M. Ph. Brannens, à Valeyrac. Citons encore le portail du cimetière de St-Estèphe et les plans d’un nouveau lazaret projeté à Padarnac, etc. Auteur de : Quatre vues pittoresques de la vieille église de Soulac, avec notice descriptive et hist., Bx, s. d., in-f°, 2 pp. de texte et 4 lith.

, architecte (attribution par source)

La demeure est composée d'un corps central à étage carré, encadré de deux ailes en rez-de-chaussée avec comble à surcroît. Le décor se concentre sur le corps de bâtiment principal organisé selon trois travées. Les baies sont en arc segmentaire avec chambranle mouluré à crossettes. Des agrafes sculptées ornent porte et fenêtres : motifs végétaux, mascarons avec figures humaines et médaillon avec armoiries. La fenêtre centrale, à l'étage, présente dans un cartouche la date 1868. Les ailes en rez-de-chaussée sont percées de fenêtres en arc segmentaire : la plus au sud porte la date 1773. Le surcroît est éclairé par des oculi et séparé du rez-de-chaussée par un bandeau mouluré.

La façade postérieure, sur le jardin, présente le même ordonnancement et un décor sculpté, avec les agrafes ornées et les mascarons, d'une facture différente et enrichi de motifs de fruits, de fleurs et de feuillage.

A l'intérieur, un vestibule accueille l'escalier désaxé : la cage conserve un décor peint de faux-marbre. Le salon est aménagé avec un sol en carreaux de Gironde, tandis que la salle à manger présente un plancher en bois.

Le bâtiment de dépendances, construit en moellons, est composé d'un rez-de-chaussée et d'un comble à surcroît percé d'oculi et accessible par une porte haute. Il abrite les écuries et un logement.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré, en rez-de-chaussée, comble à surcroît

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

  2. Forme de la couverture : appentis

Escaliers
  1. Emplacement : escalier intérieur

    Forme : escalier tournant à retours avec jour

Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Vivien-de-Médoc , route du Port

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: la Loubie

Cadastre: 1833 F1 243 à 247, 2014 F1 842, 843, 844

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