Cuvier La Colonie, actuellement chocolaterie

France > Nouvelle-Aquitaine > Margaux-Cantenac

Les bâtiments sont construits dans la 2e moitié du 19e siècle. Un plan dresse l'état des lieux des bâtiments en juillet 1869. En 1870, deux constructions nouvelles sont indiquées dans les matrices cadastrales. C'est probablement à cette date que Louis-Michel Garros construit cet édifice, à l'époque où il édifie aussi le château et le cuvier de Malescot-Saint-Exupéry au cœur du bourg. Un calque non signé et non daté représente la façade du bâtiment composée de 9 travées (11 ont été finalement réalisées). Dans l'édition de 1874 de l'ouvrage de Cocks et Féret, dans l'article concernant le domaine de Malescot-Saint-Exupéry, il est indiqué que "son château, placé au centre du bourg de Margaux, et ses bâtiments d'exploitation, situés à l'extrémité nord, ont été construits sur les plans et sous la direction de M. L. Garros, architecte à Bordeaux". Sur la planche de l'album d'Henry Guillier au début du 20e siècle, La Colonie est encore associée à ce domaine et constitue son second vin. Les bâtiments sont vendus à une date indéterminée : le bâtiment principal abritant le cuvier est acquis par Durfort comme en témoigne l'inscription sur le pignon central ; le chai sud est acquis par le château Lagurgue comme en atteste le panneau avec l'inscription : "Château La Gurgue Dépendances".

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Auteurs Auteur : Garros Louis-Michel

Louis-Michel Garros (1833-1911) est diplômé de l’École des Beaux-Arts de Paris. Il installe son agence au 14 rue Lecoq à Bordeaux. Son fils Alexandre (1867-1953) prend sa suite, suivi par son propre fils Louis (1895-1956). Michel, fils de Louis, né en 1923, fait de même.

, architecte (attribution par source)

Les bâtiments sont disposés autour d'une cour : le cuvier est situé en fond de cour, avec de part et d'autre deux ailes en rez-de-chaussée en retour, avec à leur extrémité un pavillon à étage carré. Le cuvier présente une façade composée de onze travées, la travée centrale étant traitée en ressaut et surmontée d'un fronton aux rampants concaves, ouvert d'une baie en plein-cintre. Cette travée, délimitée par des chaînes d'angle traitées en bossage, est percée d'une porte et d'une porte haute surmontée d'un oculus et dont l'arc segmentaire porte l'inscription DURFORT. De part et d'autre, chaque travée est délimitée par une jambe harpée et percée, au rez-de-chaussée d'une ouverture à arc segmentaire, et au niveau du comble à surcroît d'une fenêtre étroite avec encadrement en pierre de taille chantourné et agrafe en brique. Le pignon sud du bâtiment reprend le même type d'organisation et d'ouvertures, le fronton étant percé d'un grand oculus en brique et pierre. Le toit débordant est soutenu par des aisseliers sculptés.

A l'intérieur, le niveau de plancher est en partie conservé. La charpente est en bois. L'aile nord en rez-de-chaussée est la mieux conservée : le gros appareil est constitué de moellons de calcaire avec des jambes en pierres de taille harpées. Les encadrements des baies sont en pierres de taille harpées. Le pavillon à étage carré présente un toit débordant soutenu par des aisseliers en bois sculpté.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Revêtement : enduit

  3. Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré, en rez-de-chaussée, comble à surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Typologie
  1. cuvier médocain
État de conservation
  1. bon état
  2. remanié

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Margaux-Cantenac , 35, 37, 39 rue La Trémoille

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: la Halle

Cadastre: 1826 B 46, 47, 2008 AE 256, 361, 255

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