Château Falfas

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Bayon-sur-Gironde

Le château Falfas serait construit à l'emplacement du pavillon de chasse des seigneurs de Lansac aux 14e et 15e siècles, puis de la maison noble des seigneurs de Riveaux.

Le château appartenait au 17e siècle à la famille Farfal qui compte Gaillard Farfal, avocat au parlement de Bordeaux, mort en 1683, et Antoine Farfal, seigneur des Rivaux. C'est cette famille qui fait construire le château et lui donne son nom, déformé, de Falfas.

Selon Paul Roudié, le château pourrait dater de 1630. Les chaînages d'angle, les fenêtres à traverse et meneaux, les lucarnes et le décor sculpté correspondent à une construction du début 17e siècle. L'architecture a été comparée à celle de l'hôtel Lecomte, rue du Mirail à Bordeaux. L'appentis qui double le corps de logis et qui est équipé de la tourelle en encorbellement a sans doute été ajouté dans un second temps, mais probablement assez rapidement au vu du style des ouvertures et de cette tourelle.

Des remaniements y ont été apportés au 18e siècle : ainsi, une fenêtre de la façade ouest porte la date de 1771. La terrasse avec ses ferronneries date aussi sans doute de cette époque. Sur la carte de Belleyme, le site apparaît sous le nom "les Rivaux".

Par alliances matrimoniales, les familles de Launay, de Laborde et de Briançon se succèdent au 18e siècle.

Des bâtiments figurent à cet emplacement, au lieu-dit Béchade, sur le plan cadastral de 1820. A cette époque, le domaine appartient à la famille Béchade : Vital Béchade, né à Bordeaux en 1756, pourvu en 1785 de la charge de conseiller en la Cour des aides, conseiller à la Cour de Bordeaux, reçut le 16 juillet 1819 par lettres patentes du roi Louis XVIII le titre héréditaire de baron avec anoblissement en tant que besoin et avec institution en majorat de son domaine de Lanzac, en Périgord. Il est aussi propriétaire du château de la citadelle de Bourg. Il acquiert Falfas en 1810 ; il meurt en 1842 laissant un fils, Jean-Jacques Émile, baron de Béchade, né en 1794, qui fut de 1827 à 1862 conseiller à la Cour de Bordeaux, et une fille, la vicomtesse de Chasteigner : il s'agit d'Eléonore de Béchade qui épouse le 27 février 1821 François Casimir de Chasteigner (leurs armoiries d'alliance figurent sur une verrière de l'église de Bayon).

En 1893, le domaine appartient à Emilien Destanque et produit 180 tonneaux. Les lambris bas boisés et le plafond peint dans le salon datent sans doute de la fin du 19e siècle. C'est probablement à cette époque également que les chais et cuviers sont reconstruits.

L'iconographie du 19e siècle témoigne des transformations du château : fenêtres à meneaux et fenêtres simples à traverse devenues portes, fenêtre murée, souche de cheminée ajoutée...

Au 20e siècle, une cuisine est greffée sur le pignon nord.

Périodes

Principale : 1ère moitié 17e siècle

Secondaire : 3e quart 18e siècle

Secondaire : 4e quart 19e siècle

Dates

1771, porte la date

Le château de Falfas se situe sur les hauteurs de Bayon, entouré de vignes. Il se compose d'un corps de logis rectangulaire sur lequel viennent se greffer deux pavillons carrés. Un escalier en vis en pierre distribue les pièces du corps principal et du pavillon sud. Le rez-de-chaussée du pavillon nord-est abritait une chapelle à voûte en arc de cloître déprimée. La grande salle du rez-de-chaussée accueille un salon. Une tourelle en encorbellement couverte d'ardoise est greffée à l'angle nord-ouest de l'appentis qui double le corps de logis.

La porte donnant accès à l'escalier intérieur, à la jonction entre le corps principal et le pavillon sud, présente un décor soigné : l'arc en plein-cintre mouluré est orné de trois clés passantes en table et pointe de diamant. Il est surmonté d'un fronton interrompu à volutes rentrantes percé d'un œil de bœuf et soutenu par des consoles sculptées. Une bretèche est aménagée au-dessus de la porte ornée d'une table moulurée ornée d'un cuir découpé et d'un médaillon lisse couronné d'un heaume et de feuillage. Une ouverture est ménagée au-dessus de ces éléments sculptés. Les baies du rez-de-chaussée ont été modifiées : elles étaient équipées d'un meneau, chacune des parties étant surmontée d'une table avec corniche continue. A l'étage, les fenêtres sont à traverse et meneau. Les encadrements de toutes ces ouvertures sont en pierres de taille harpées. Les fenêtres de l'étage des deux pavillons présentent un décor spécifique de modillons sculptés de masques grimaçants, de visages d'hommes et de femme. Ces pavillons sont dotés de lucarnes à frontons triangulaires. Le corps de logis principal présente un pignon découvert avec amortissements au sommet et au niveau des crossettes formées par les rampants assisés en sifflet. On ne retrouve pas les modillons sculptés sur les fenêtres : seuls deux pots sont sculptés encadrant l'allège de la fenêtre de comble du pignon sud.

De hautes souches de cheminée en pierre de taille sont couronnées d'amortissements.

Chais et cuvier sont abrités dans deux longs vaisseaux au sud du château.

Un portail avec grande arche surbaissée et porte piétonnière donne accès à la cour du château. Un autre portail dans la cour dessert le bois. Un escalier conduit à un puits ménagé sous la terrasse.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse, ardoise
Étages

1 étage carré, étage de comble

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon découvert

  2. Forme de la couverture : toit en pavillon

  3. Forme de la couverture : toit conique

Escaliers
  1. Emplacement : escalier intérieur

    Forme : escalier en vis sans jour

    Structure : en maçonnerie

Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Bayon-sur-Gironde , R. D. 133E7

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Béchade

Cadastre: 1820 A 295, 2015 A 718 à 720

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