Ferme dite Thorigné

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Coulon

Thorigné fait partie des métairies disposées sans doute dès la fin du Moyen Age au moins sur le pourtour du plateau calcaire, en surplomb des marais. L'essentiel des bâtiments encore en place de nos jours, remonte à l'Ancien Régime, en particulier les dépendances. En atteste par exemple la forme des portes charretières des étables, en arc en plein cintre, ainsi que la date 1599 inscrite sur la clé de linteau de la plus grande. De même, l'ancien pigeonnier, bien qu'arasé et intégré dans une construction ultérieure, présente la date 1602, inscrite sur un fronton remployé. Le logis quant à lui a sans doute aussi été construit au 17e ou 18e siècle, malgré des reprises probables au 19e.

Sur le plan cadastral de 1833, on reconnaît le logis, le pigeonnier, alors isolé, et la grange-étable, le tout avec quasiment la même emprise au sol qu'aujourd'hui. Le plan montre aussi l'existence, au sud, d'un marais visiblement aménagé, avec une série de parcelles longilignes séparées par des fossés, le tout disposé en épis de part et d'autre d'un fossé central, et entouré par une ceinture.

En 1637, Odet Martin est sieur de Thorigné. Il est poursuivi par les feuillants de Poitiers, propriétaire du prieuré de Coulon, au sujet de la dîme due sur une terre. Un aveu rendu le 23 septembre 1651 et délimitant la dîmerie du prieuré de Coulon, mentionne Jean Martin, sieur de Thorigné, propriétaire des terres de Thorigné "au milieu desquelles ledit Martin a fait bâtir un logis auquel il demeure, avec une métairie et grange qui aussi se nomment et appellent Thorigné".

Au cadastre de 1833, Thorigné appartient à M. Duvaud de Ligny, demeurant à Niort, puis passe en 1877 à Louis Honoré Michaud, époux Prunier. Celui-ci revend le domaine en 1879 à Alexandre Faribaud, par ailleurs propriétaire de la métairie de la Grange, et un temps maire de Coulon. Comme celle-ci, Thorigné passe en 1897 à son gendre, Jérôme Berny-Tarente, demeurant à Monmarais, commune de Sansais.

Périodes

Principale : limite 16e siècle 17e siècle, 17e siècle, 18e siècle, 19e siècle

Dates

1599, porte la date

1602, porte la date

La ferme de Thorigné comprend plusieurs corps de bâtiments répartis autour d'une vaste cour. Le logis, au nord-ouest de la cour, comprend un étage et un grenier. Au-dessous se trouve une cave voûtée, accessible par une descente de cave sur le pignon nord, et dont d'autres accès ont été murés. Prenant naissance là, un souterrain se dirigeait, semble-t-il, en direction du sud-est et de la grange-étable qui se trouve là. Le voûtement en pierre de ce souterrain affleure dans la cour.

Le logis est prolongé par des remises et dépendances qui incorporent un ancien pigeonnier autrefois isolé. De plan carré, arrasé, il présente encore quelques rangs de boulins à pigeons. La façade du bâtiment, sans doute remaniée au 19e siècle, intègre un fronton triangulaire qui devait orner la façade du pigeonnier. On y observe la date 1602 inscrite de part et d'autre d'un écusson sur lequel est sculpté, en bas relief, un arbre (un olivier ?) et sont inscrites les initiales I et M.

Au sud-est de la cour, se trouve une vaste grange-étable de plan en L. Elle ouvre par deux portes en arc en plein cintre. La plus grande, une porte charretière, présente sur sa clé de linteau un écusson portant la date 1599.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

sous-sol, 1 étage carré, comble à surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Typologie
  1. Ferme à bâtiments séparés
  2. 2/4

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Coulon , 1602 route du Gué romain

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Thorigné

Cadastre: 1833 C 165, 2024 C 348

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