Château

France > Nouvelle-Aquitaine > Haute-Vienne > Eyjeaux

Une chapelle est mentionnée à Montignac en 1624. A cette date, elle a été reconstruite et l'évêque de Limoges donne l'autorisation de la bénir. Cette chapelle a disparu et son emplacement n'est pas connu. La partie la plus ancienne semble être l'aile de dépendances située au nord de l'ensemble. Une date, inscrite sur la clef de l'arc au-dessus de la porte d'un logement de métayer, indique une construction de ces bâtiments en 1723. Une pierre sculptée a été disposée en remploi sur la façade de ces dépendances. Il s'agit probablement d'une pierre provenant du prieuré d'Aureil, car les personnages représentés ressemblent fortement aux personnages sculptés conservés dans ce prieuré, très proche géographiquement. L'aile de dépendances figure sur un plan tiré de l'Atlas des biens du collèges des jésuites, réalisé vers 1780. D'autres bâtiments disparus figurent sur ce plan et sur le plan cadastral dressé vers 1830, notamment deux logis. L'un (parcelle 1830 B1 55), au sud, était plutôt un logement de métayer. L'autre (parcelle 1830 B1 45), en retour d'équerre au sud de l'aile de dépendances, était probablement l'ancien logis de maître, comprenant 17 ouvertures imposables vers 1830. Il était situé dans l'angle du "jardin de maître" (parcelle 1830 B1 46). D'après les matrices cadastrales, l'ancien logis de maître a été démoli en 1897 et le château actuel a été construit un peu plus au sud en 1899 par la famille Morin. Le jardin actuel date probablement de cette même période. Un logement secondaire a été construit au sud au cours du 19e siècle (un chronogramme du 19e siècle est en partie illisible), avec probablement des remplois d'encadrements d'ouvertures chanfreinés qui pourraient dater du 17e siècle à l'origine. Des dépendances ont également été construites au nord, au 19e siècle, après 1830.

Périodes

Principale : 1er quart 18e siècle

Principale : 4e quart 19e siècle

Secondaire : 19e siècle

Dates

1723, porte la date

1899, daté par source

Remplois et déplacements

Remploi : remploi

Le château est composé de deux corps de bâtiment attenants, couverts chacun d'un toit, dont les lignes faîtières sont perpendiculaires, à longs pans et croupes en ardoise. Le château est flanqué d'une tour circulaire à toit conique dans l'angle sud-est. L'élévation nord présente un avant-corps central, dont la porte permet vraisemblablement l'accès à la cage d'escalier. Certaines ouvertures possèdent des meneaux et des moulurations d'inspiration néo-gothique. Les élévations sont couronnées d'une corniche sur modillons. Plusieurs lucarnes, à fronton et amortissements à boules ou à ressauts, éclairent l'étage en surcroît. Une longue aile de dépendances, au nord, comprend des granges-étables et des logements de métayer. Plusieurs ouvertures ont des encadrements chanfreinés. Au milieu de l'aile, la porte d'un logement de métayer, à encadrement chanfreiné, est couverte en plein cintre, avec une clef et des impostes saillantes. Un grand bassin rectangulaire est aménagé devant l'aile de dépendances et des granges-étables sont alignées dans une aile perpendiculaire au nord. Une clôture, composée d'un muret en pierre et d'une grille métallique sépare le château de la ferme. Une fontaine est située contre cette clôture. Le jardin paysager s'étend jusqu'à la route, au sud-est du château. Au sud, un logement secondaire présente des ouvertures à encadrement chanfreiné et des appuis saillants moulurés en remploi. Ce bâtiment sert aujourd'hui à accueillir les pèlerins de Saint-Jacques.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : granite

  2. Revêtement : enduit

  3. Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. tuile creuse, ardoise
Plans

jardin irrégulier

Étages

sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage en surcroît

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : toit conique

  3. Partie de toit : croupe

Décors/Représentation
  1. Representations : chronogramme

  2. Representations : tête humaine


Précision sur la représentation :

Inscription : 1723. La pierre sculptée en remploi présente trois visages humains, dont une religieuse portant une guimpe. Ces sculptures ressemblent à celles du prieuré d'Aureil, notamment pour le traitement des yeux et de la guimpe.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Haute-Vienne , Eyjeaux

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Montignac

Cadastre: 1830 (B1 43 à 46, 55), 2005 (B 22, 33, 34, 39, 1087 à 1093)

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