Tour de La Bermondie (ou Vermondie)

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Thonac

Située au sommet d'une colline dominant au nord la vallée de la Vézère et à l'ouest son petit confluent, le ruisseau Thonac, la tour est le vestige le plus ancien du domaine de La Bermondie. Avec sa porte en arc-brisé à longs claveaux, sa maçonnerie en moyen appareil de pierre de taille et son hourd en bois (disparu), elle pourrait remonter au XIIIe siècle. D'une hauteur de 17,75 m, elle comprend un haut rez-de-chaussée plein (7,60 m) et trois niveaux intérieurs superposés. Le premier niveau est ouvert par la porte en arc brisé (percée à 7,60 m du sol actuel) autrefois accessible par un escalier extérieur en bois (des trous de boulin atteste son implantation) ; une barre de bois engagée dans une entaille d'1,00 m d'épaisseur assurait la fermeture à l'aide d'une gâche taillée dans la pierre. Le second niveau présente lui aussi une porte, qui ouvrait sur un hourd en bois (trous de boulin à l'extérieur, en partie inférieure, au niveau du seuil). Enfin, le troisième niveau devait être celui d'un chemin de ronde de couronnement : là encore, des trous de boulins situés en partie haute suggèrent la présence de celui-ci. Par ces caractéristiques, la tour doit être rapprochée de la tour du Breuil, située dans la même commune, ou encore des tours du Deffeix et de Jailhès, toutes deux situées dans la commune d'Auriac-du-Périgord. Selon B. Fournioux, ces tours faisaient partie d'un système plus complexe de protection territoriale de la châtellenie de Montignac et de défense des populations rurales mis en place entre 1242 et 1271.

Si, en 1348, Pierre "Bermundi", un des milites castri du seigneur-châtelain de Montignac, s'intitule "dominus" de La Bermondie et, en 1361, Bernard "Bermondi" rend hommage au comte de Périgord pour ses biens situés dans la châtellenie de Montignac, le détail des biens que ces deux seigneurs possèdent n'est pas indiqué. Ce n'est qu'en 1395 que sont mentionnées pour la première fois la seigneurie et la "turrem de La Bermondia" : Aymeric Bermond en rend un hommage lige au comte de Périgord, seigneur-châtelain de Montignac.

Des troubles ont dû intervenir lors des hostilités de la guerre de Cent Ans, troubles ayant peut-être entraîné la destruction partielle des bâtiments ; la haute tour présente de nombreuses pierres rubéfiées, signes d'un incendie violent.

La suite de son histoire reste attachée à celle de la seigneurie de La Bermondie. Devenue inutile, la tour fut pourtant conservée pendant la période d'ancien régime et jusqu'à nous : elle est l'exemple le mieux conservé de ce type de tour de l'ancien territoire de la châtellenie de Montignac.

Périodes

Principale : 2e quart 13e siècle, 3e quart 13e siècle (incertitude)

Isolée sur le flanc sud d’une colline à près de 200 m d’altitude, la tour de La Bermondie est située à la limite occidentale de la commune de Thonac, limitrophe de celle de Saint-Léon-sur-Vézère. De plan carré (5,45 x 5,45 m) avec des murs d'1,95 m d'épaisseur et haute de 17,75 m, la tour est bâtie en moyen appareil régulier et comprend un rez-de-chaussée plein et trois étages superposés. Le premier étage est ouvert à l'est, en direction du bâtiment principal, par une porte en arc brisé à longs claveaux percée à 7,60 m du sol actuel. Un tassement de terrain a causé l'inclinaison de la tour qui atteint aujourd'hui un angle de 5 degrés.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
Étages

rez-de-chaussée, 3 étages carrés

Couvertures
État de conservation
  1. mauvais état
  2. désaffecté

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Thonac

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: la Vermondie (ou Bermondie)

Cadastre: 1813 C 101, 2011 OC 420

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