Historique
Le 4 septembre 1921, le conseil municipal désigne une commission dont le maire fait partie pour l’érection du monument aux morts pour la France.
Le 18 décembre 1921, le maire expose au conseil que les pourparlers entamés avec M. Gaillart François, tailleur de pierre au bourg au sujet du monument commémoratif à élever aux morts pour la France, sur un projet présenté par M. Monéger, n’ont pas abouti en raison du prix demandé trop élevé (17 000 francs pour le monument seul). Avec la statue prévue d’une valeur d’environ 7000 francs et les honoraires de l’architecte, la dépense se serait élevée à plus de 25000 francs avec le grillage. La commission s’est alors adressée à Félix Honorat, sculpteur marbrier à Limoges, auteur de plusieurs monuments élevés dans les environs. M. Honorat est venu sur les lieux et a présenté un modèle qui a plu à la commission tant par la forme artistique que par les dimensions, tout en granit de Creuse finement taillé, mouluré. Ce monument reviendrait en tout (pose comprise) à 20 000 francs. Le conseil reconnaît que ce monument fera très bizarre avec son médaillon de poilu, son coq gaulois tout en bronze mais coûtera moins cher. Le conseil demande l’autorisation d’élever sur son territoire un monument commémoratif aux soldats de la commune morts pour la patrie.
Le 29 décembre 1921, le maire expose au conseil que suite à la séance du 18 décembre, il a signé un marché avec M. Honorat pour le monument commémoratif au prix convenu de 20 000 francs (payable en trois fois). Un membre du conseil, M. Bouzage, trouvant le projet trop cher, s'y est opposé ; il pense qu’il faudrait mieux passer un marché avec un entrepreneur local. Il est décidé que la somme de 5 000 francs récoltée grâce à la souscription ouverte servira à la pose d’une grille autour du monument.
Le 19 novembre 1922, M. Rullier, membre de la commission pour l’érection du monument, fait connaitre au conseil que lors de son dernier voyage à Limoges, il a vu M. Honorat, entrepreneur du monument aux morts, qui lui a déclaré avoir maintenant en chantier les pierres qui lui manquaient ; il a promis qu’il allait activer les travaux.
Le monument est inauguré le 26 octobre 1924.
Le 23 novembre 1924, la liste des souscriptions recueillies par M. Debaulieu en faveur de l'érection du monument aux morts est présentée au conseil municipal. Trois cent-cinquante-deux personnes ont participé aux souscriptions, pour un montant total de 4 481 francs et 50 centimes. Le maire présente au conseil l’ensemble des artisans qui ont été payés grâce à cette souscription.
En 2016, les plaques du monument ont été refaites et inaugurées officiellement le 8 mai.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 1er quart 20e siècle |
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Dates |
1924, daté par source |
Auteurs |
Auteur :
Honorat Jean-Baptiste Félix dit Félix Jean-Baptiste Félix Honorat, né et décédé à Limoges, sculpteur marbrier, 40 avenue Garibaldi à Limoges. L’entreprise familiale a été créée en 1855 par son père Delphin Honorat, à la même adresse. L'entreprise a fermé ses portes en 1971. Il était le 3ème fils du marbrier Delphin Honorat, enfant abandonné né le 23 décembre 1823 à Tarbes et décédé le 15 janvier 1878 à Limoges et de son épouse Jeanne Linol, née le 20 novembre 1826 à Martel (Lot) et décédée le 24 janvier 1916 à Limoges. Félix Honorat ne doit pas être confondu avec Henri-Félix-Louis Honorat (comme c’est le cas dans l’ouvrage " En mémoire d’elles, la statuaire féminine dans les monuments aux morts de 1914-1918 "), né le 12 mai 1902 à Limoges et décédé à Feytiat le 6 février 1978, qui était dessinateur-architecte mais n’a jamais travaillé le marbre. En Charente, il a notamment réalisé les monuments aux morts de Brigueuil, Lesterps, Paizay-Naudouin et Saulgond ; en Haute-Vienne, il a réalisé les monuments aux morts de Châtenet-en-Dogon, Condat-sur-Vienne, Glanges et Saint-Yrieix-sous-Aixe ; dans lla Vienne, l'Isle-Jourdain. Sources : Laurent Honorat, descendant de la famille Honorat, 2009. |
Description
Ce monument est un pilier encerclé en haut d’une couronne végétale, au sommet duquel un coq est perché.
Sur la face nord figure l'inscription " Aux morts pour la Patrie, 1914-1918 ".
Sous cette inscription, sur le socle, une plaque avec le nom des victimes de la guerre 1914-1918 et deux drapeaux tricolores croisés a été apposée.
Les noms des victimes de la Première Guerre mondiale ont été gravés sur les faces est et ouest de la colonne. Sur le socle, du côté ouest, se trouve une plaque en hommage aux victimes de la Seconde Guerre mondiale où deux drapeaux tricolores entrecroisés ont été dessinés.
Sur la face sud se trouvent l'inscription " La commune de Brigueuil reconnaissante à ses enfants " ainsi qu'une plaque en bronze avec une tête de Poilu de profil, entourée d'une banche de laurier et d'une branche de chêne.
Détail de la description
Toits |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA16009216 |
Dossier réalisé par |
Delahaye Ninon
Deveza Céline Dujardin Véronique Chercheur, service Patrimoine et Inventaire |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Communauté de communes de Charente Limousine |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2018 |
Copyrights |
(c) Communauté de communes de Charente Limousine |
Citer ce contenu |
Monument aux morts, Dossier réalisé par Delahaye Ninon, (c) Communauté de communes de Charente Limousine, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/b8de5fe5-2330-4c7d-8759-b48ca3eb7cf8 |
Titre courant |
Monument aux morts |
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Dénomination |
monument aux morts |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente , Brigueuil , place de la Liberté
Milieu d'implantation: en village
Cadastre: 2017 G 1 056