Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

La planche n° 23 de la carte de Belleyme levée en 1768 ne représente pas d'édifice dans les lieux. Aucun élément antérieur au XIXe siècle n'a pu être repéré dans la ferme actuelle. Et si l'inventaire des biens meubles du château de Belcayre et des domaines en relevant, dressé le 18 mai 1792 indique l'existence "d'un autre domaine, appellé la métairie du château", situé dans la commune de Saint-Léon-sur-Vézère, celle-ci ne comprend alors qu'une paire de bœufs et un cochon, aucun bâtiment n'étant mentionné.

De ces observations, on doit déduire que la ferme n'a été réalisée que tardivement, à la toute fin du XVIIIe siècle ou au commencement du XIXe siècle (avant 1813). Le corps de logis principal et un autre corps étaient alors séparés par l'entrée de la ferme. Ces "maison, grange et cour" et l'ensemble du domaine appartenaient alors à Louis Lathoumétie, un médecin d'Auriac-du-Périgord, qui fut maire de cette commune de 1814 à 1830 et qui est à ce moment propriétaire d'une partie du château de Belcayre.

C'est dans un deuxième temps, sans doute au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle que les deux corps de logis sont réunis par la construction d'un nouveau corps placé entre eux, l'ensemble formant une seule maison de plan rectangulaire allongé. De plus, le plan cadastral ancien ne figure qu'une petite dépendance : toutes les grandes dépendances aujourd'hui en place furent donc réalisées après 1813, sans doute au cours de la seconde moitié du siècle. C'est aussi ce que suggèrent les critères internes des bâtiments principaux : murs en moellons autrefois enduits, parties vives (portes, fenêtres et angles des murs) en pierre de taille ; linteau des portes et fenêtres, à cadre rectangulaire et feuillure pour volets extérieurs. Plus tard, de grands séchoirs à tabac sont venus compléter l'ensemble.