Église paroissiale Saint-Didier

France > Nouvelle-Aquitaine > Margaux-Cantenac

La paroisse de Cantenac est mentionnée aux 13e et 14e siècles dans les actes relatifs à la châtellenie de Blanquefort et de la seigneurie d'Issan. Elle appartient au district de l'archiprêtré de Moulis, sous l'égide de l'abbaye de Vertheuil. A la fin du 17e siècle, la paroisse de Cantenac a des revenus si médiocres que l'abbé et les religieux de Vertheuil préfèrent abandonner la totalité de la dîme au prieur de Cantenac. Or cette situation économique évolue au cours du 18e siècle car les vins cantenacais acquièrent leur renommée d'excellence. Les revenus de la paroisse augmentant considérablement et l'église étant au bord de la ruine, un projet de reconstruction à neuf est établi sur les fonds de la fabrique.

C'est en 1764 que le curé Pierre Authefaud lance la construction de la nouvelle église à l'emplacement de l'ancienne, décrite alors en mauvais état, puis démolie en 1765. L'architecte bordelais Étienne Laclotte est consulté sur le projet, mais le 5 juillet 1769, l'ordonnance de Mgr Audibert de Lussan, archevêque de Bordeaux, fixe les grandes lignes des travaux sur les plans de René Monpontet, architecte à Margaux. Pendant le chantier, l'office est transféré à Margaux. Le 5 novembre 1771, jour de la Saint-Didier, l'église est bénite, permettant la reprise de l'office à Cantenac, même si les aménagements intérieurs ne sont pas terminés (le plafond du porche porte la date de 1772). Le 6 juillet 1783, le nouvel archevêque de Bordeaux, Jérôme Champion de Cicé, et l'évêque de Saintes, Pierre-Louis de la Rochefoucaud, consacrent la paroisse Saint-Didier dans sa totalité.

Le toit est réparé entre 1801 et 1810. Les vitraux ne sont installés dans l'église que dans les années 1880. A cette même époque, le beffroi est réparé et la cloche refondue. Dans les années 1970, le décor et le mobilier (retables, stalles, peintures, sculptures...) sont classés Monuments Historiques. En février 1995, c'est tout l'édifice qui bénéficie d'un classement au titre des Monuments Historiques. Le mobilier et les peintures murales de l'église ont été restaurés en 2009.

Périodes

Principale : Moyen Age (détruit)

Principale : 3e quart 18e siècle

Dates

1772, porte la date

Auteurs Auteur : Monpontet René, architecte (attribution par source)

L´église, située en bordure de la route Bordeaux-Pauillac (D2), présente sa façade à l'est et son chœur à l'ouest ; contrairement aux usages, elle a été tournée vers le bourg à la demande des habitants. Elle est bâtie sur un plan allongé qui se compose d'un clocher-porche et d´une nef se terminant par une abside semi-circulaire, encadrée par deux bas-côtés. La façade est en pierre de taille tandis que les bas-côtés et le chevet sont en moellons recouverts d'un enduit et scandés de contreforts s´élevant à mi-hauteur.

La façade se compose d'un avant-corps légèrement saillant formé de larges pilastres à bossage supportant le fronton triangulaire sculpté. Elle est percée d´une grande porte moulurée, surmontée d´un cartouche portant l´inscription PAVETE AD SANCTUARIUM MEUM, et d´une baie à chambranle à crossettes. Au-dessus, s´élève le clocher de plan carré à pans coupés, percé de baies en plein-cintre. Le tout est couronné par un toit à l'impériale, amorti d´une croix métallique.

Le bas-côté nord possède une porte en arc segmentaire. La dernière travée de chaque bas-côté est traitée en ressaut, couronnée d´un fronton triangulaire. Le chevet est encadré par deux sacristies de plan carré, percées de baies en plein-cintre. L´ensemble de la nef est couvert par un toit à longs pans et croupe arrondie sur l'abside, les bas-côtés sont en appentis. A l'intérieur, la tribune s´ouvrant sur la nef par un garde-corps en ferronnerie est ornée de peintures murales, le reste des murs est peint dans une imitation de marbre. De part et d´autre de l´entrée se situent, au nord l´escalier menant à la tribune et au clocher, au sud les fonts baptismaux. Chacune de ces deux pièces présente au-dessus de la porte un cartouche peint en bleu avec une inscription dorée, au nord : VOX DOMINI et au sud : LAVACUM REGENERATIONIS.

La nef, longue de cinq travées, est voûtée en berceau plein-cintre à doubleaux et rythmée par des piliers cannelés d´ordre toscan qui reçoivent les arcades. Le chœur est voûté en cul de four. Les bas-côtés, quant à eux, sont couverts de voûtes d´arêtes et percés de baies fermées par des verrières représentant des figures de saints en pied. Les dernières travées des bas-côtés abritent les autels secondaires, avec au nord la statue de saint Jean-Baptiste et au sud, une Vierge à l´Enfant, fermées par la même grille du chœur.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  3. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse
Plans

plan allongé

Étages

3 vaisseaux

Couvrements
  1. voûte en berceau plein-cintre voûte d'arêtes cul-de-four
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : appentis

  3. Forme de la couverture : toit à l'impériale

  4. Partie de toit : croupe ronde

Typologie
  1. chevet à abside semi-circulaire
État de conservation
  1. restauré
Décors/Technique
  1. peinture
  2. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : croix

  2. Representations : crosse

  3. Representations : étole

  4. Representations : livre de messe

  5. Representations : ornement végétal

  6. Symboles : symbole liturgique


Précision sur la représentation :

Sur le fronton sont sculptés un seau à eau bénite avec son goupillon, une étole, une croix de procession, une crosse et un livre de messe représentant les objets lithurgiques.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Margaux-Cantenac

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1826 F 1791, 2009 AC 149

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