Villa Larreburua

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Bidart

D’après le registre des constructions nouvelles, en 1911, Henri Gaspard Conquéré de Monbrison (1866-1939) déclara démolir une maison sur la parcelle 96 (section B, feuille 1 du cadastre de 1831), située au croisement des chemins Saint-Pau et Alherraco, dans le but d'en reconstruire une nouvelle. Cette maison avait été construite après 1831 puisqu'elle ne figure pas sur le plan cadastral ancien. Il semblerait toutefois qu'il ait conservé une partie de cette maison et construit une seconde accolée à la première. D’après les matrices cadastrales, cette seconde maison possédait un moteur, une porte cochère et 24 ouvertures ordinaires. Elle apparaît sur plusieurs photographies anciennes du milieu du 20e siècle avant les interventions de l'architecte Henri Giraudel. D’après le Paris-Mondain, l’annuaire du grand parisien et de la colonie étrangère édité en 1908, Henri Gaspard Conquéré de Monbrison avait un pied-à-terre dans le 8e arrondissement de Paris et vivait à l'année à Biarritz. Il était marié depuis 1891 à Fanny Tindal et, d’après le Journal officiel de la République française du 25 septembre 1914, il présidait à cette date la ligue maritime française de la section des Basses-Pyrénées. D’après les matrices cadastrales, à la mort d’Henri Gaspard Conquéré de Monbrison en 1939, la propriété fut achetée par Melle Angèle Retouret dit Geneviève, membre d'une famille de boucher de Biarritz. Elle n’y séjourna pas longtemps car d’après la petite annonce publiée dans la Gazette de Bayonne-Biarritz et de Saint-Jean-de-Luz du 15 décembre 1941, la demeure était à vendre : « Importante propriété, vue admirable sur les Pyrénées, 21 pièces et dépendances, tout confort, 5 ha de bois, prairies, culture ».

En 1943, le couple Nikolenko acheta la majorité des actions de la société "L’Immobilière de l’Océan", puis la maison Larreburua grâce à la vente des bijoux de Greta Nikolenko. Depuis 1935, ce couple tenait un bureau de voyage et de propagande de Finlande à Paris. Au début de la guerre, la santé fragile de Jean Nikolenko poussa le couple à s’installer à Biarritz. En 1940, le bureau de propagande fut transformé en parfumerie. D’après une note datée de juin 1953 de l’architecte Henri Giraudel, représentant de la société "L'immobilière de l’Océan", le couple confia à ce dernier la conception d'un projet à la fois grandiose et anachronique à cette époque, dont plusieurs dessins, datés des années 1943-1946, sont parvenus jusqu'à nous. Ils souhaitaient transformer la maison existante en un véritable château de style éclectique, mariant le néo-gothique et le néo-XVIIIe. Seuls quelques éléments furent réalisés à l'image des fenêtres de la façade nord aujourd'hui entièrement remaniée. Plusieurs photographies furent prises lors des travaux vers 1946. A cette date, la maison comportait trois volumes distincts. Le volume le plus ancien au nord de plan allongé présentait une mise en œuvre en pan de bois et un mur gouttereau saillant sur la façade est. Sa façade nord était alors en travaux au moment de cette campagne photographique, conformément aux élévations d'Henri Giraudel. Les baies nouvellement percées étaient surmontées d'un fronton circulaire. Le second volume (construit en 1911) était accolé à la façade sud du premier et le dépassait en hauteur. Le troisième volume, de plus petite taille, était situé en retour d'équerre par rapport aux deux premiers. Son rez-de-chaussée servait de garage. Les travaux furent perturbés par les conditions économiques de la guerre puis de l’après-guerre. Le projet de jardin dessiné par les architectes paysagistes Gélos vers 1946 fut toutefois entièrement réalisé. 1500 arbres fruitiers furent plantés. En 1953, la décoration extérieure et intérieure n’étaient pas abouties mais la maison était habitable dans sa majeure partie. En 1955, le couple Nikolenko divisa sa propriété en deux parties et vendit la partie nord à Gérard Bloch. Ce dernier demanda en 1959 l’autorisation de construire une villa dessiné par Jean Raphaël Hébrard, architecte moderniste connu pour la réalisation du Village Vacances Famille d’Anglet. D’après la photo aérienne de 1964, une maison différente de celle du permis de construire fut édifiée. En 1963, les époux Nikolenko eurent l’autorisation de lotir leur propriété en trois lots : le lot 1 comprenait la propriété de Monsieur Bloch, le lot 2 comportait la villa Larreburua avec son jardin à la française et le lot 3 concernait un terrain situé au sud de la villa. En 2014, la maison fut transformée en immeuble à logements modifiant les façades et l'aménagement intérieur.

Périodes

Principale : 2e moitié 19e siècle (détruit)

Principale : 1er quart 20e siècle

Secondaire : 3e quart 20e siècle

Secondaire : 1er quart 20e siècle

Dates

1911, daté par source

1943, daté par source

1946, daté par source

Auteurs Auteur : Giraudel Henri,
Auteur : Gélos Gustave,

Située au bord de la rue de Bassilour, la maison comporte trois volumes distincts formant un plan à retour. Les façades sont enduites. Le volume le plus ancien est de plan allongé. Il comporte 2 niveaux d'élévations et un étage de comble. Il est couvert d'un toit à deux pans. Le second volume (construit en 1911) est accolé sur la façade sud du premier. Il compte trois niveaux d'élévation et des combles éclairés. Il est couvert d'un toit à quatre pans. Le troisième volume est perpendiculaire aux deux autres. Il comporte deux niveaux d'élévation.

Le tracé du jardin à la française est encore visible aujourd'hui. Il se développe au sud et à l'est de la maison. Un escalier double à deux volées relit la terrasse et le parterre sud dont une partie est occupée par la piscine. La fontaine a été supprimée.

Murs
  1. Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

rez-de-chaussée, 2 étages carrés, étage de comble

Élévations extérieures

jardin en terrasses

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à deux pans

    Partie de toit : pignon couvert

  2. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Couverts et découverts de jardin
  1. parterre de gazon

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Bidart , rue de Bassilour

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Bassilour

Cadastre: 2017 BE 68-76

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