Moulin de Vessac, ferme, actuellement maisons

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Saint-Palais-sur-Mer

Le moulin de Vessac apparaît sur une des cartes établies au début du 18e siècle par l'ingénieur du roi Claude Masse. Le moulin a pu être construit au 17e ou au 18e siècle comme le laisse penser, notamment, la forme de ses ouvertures (portes en plein cintre, encadrements chanfreinés).

Le logis actuel date pour partie au moins de 1818, date inscrite au-dessus de la porte (il sera agrandi en 1866, selon le cadastre). Sans doute appartient-il déjà à cette époque à Jean Cornillier (1857-1840), demeurant à Maine-Bertrand, marié à Suzanne Ridaud (1755-1834), et qualifié d'ancien boulanger par son acte de décès. En 1823, ses biens (dont le moulin) sont partagés entre ses trois enfants : Pierre (1788-1858), marié à Marie-Adelaïde Chauvin ; Jean (1790-1874), marié à Suzanne Orsaud ; et Esther, mariée à Pierre Piot.

En 1839, selon le cadastre de Saint-Palais-sur-Mer, le moulin de Vessac appartient à Jean Cornillier-Orsaud. Le cadastre de Vaux-sur-Mer indique qu'en 1851, il se fait construire un second moulin, celui de Chauchamp, commune de Vaux, à quelques mètres du moulin de Vessac. A sa mort, en 1874, il peut ainsi léguer un moulin à chacune des deux branches de sa descendance, issues de ses deux fils, décédés avant lui : Pierre (1818-1873), marié à Henriette Gaillard, et Jean (1814-1864), marié à Melza Guignon. Méloë, fille de Pierre et épouse d'Emile Jollet, reçoit le moulin de Chauchamp ; Sillas (1842-1913), fils de Jean, reçoit le moulin de Vessac.

Dernier meunier de sa lignée, Alcide Cornillier, fils de Sillas, modernise la propriété avec la mise en place, vers 1910, d'une minoterie à vapeur. Le moulin perd alors ses ailes. La minoterie fonctionne jusqu'en 1924. Alcide acquiert ensuite une machine à battre les blés, peu avant 1930, et la fait fonctionner avec son fils, Pierre, jusque vers 1950. La ferme se recentre alors sur un peu de d'élevage et de viticulture. Au cours du 20e siècle également, le logis est agrandi vers le nord, rejoignant le moulin, et les anciennes dépendances finissent par être transformées en parties habitables.

Périodes

Principale : 17e siècle, 18e siècle (incertitude)

Principale : 1er quart 19e siècle, 3e quart 19e siècle

Dates

1818, porte la date

1866, daté par source

Le moulin et les bâtiments qui l'accompagnent, aujourd'hui divisés en deux propriétés, sont rassemblés en deux alignements parallèles. L'alignement à l'est comprend, du nord au sud, l'ancien moulin, le logis et d'anciennes dépendances devenues habitables, avant une mare puis un cimetière familial situé sur la commune de Vaux (voir dossier documentaire correspondant). Le moulin est construit en moellons, à l'origine enduit. Il est couvert d'un toit en tuiles plates en bois. Ses portes sont en plein cintre, avec encadrement chanfreiné. Bien que remanié aux 19e et 20e siècles, le logis a conservé, à l'ouest, sa porte d'origine. Elle est encadrée par deux pilastres qui soutiennent une corniche, avec sur le tympan des motifs de fleurs sculptés.

L'alignement à l'ouest de la cour est constitué, du nord au sud, d'un petit bâtiment qui a pu servir de bluterie ou de magasin à farine, puis un hangar qui abritait la machine à battre les blés, et enfin un ancien chai qui a dû être habitable (présence d'une pierre d'évier) et qui a de nouveau été transformé en habitation à la fin du 20e siècle. Un puits à margelle ronde et son timbre (abreuvoir) se trouvent dans la cour, entre les bâtiments.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

en rez-de-chaussée, étage en surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Énergies
  1. Nature : énergie éolienne

Typologie
  1. Ferme à bâtiments séparés

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Saint-Palais-sur-Mer , 47 rue des Myosotis

Milieu d'implantation: en écart

Cadastre: 1839 C 690 à 692, 2009 AN 51 à 54

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