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Magasins à poudre des rives du fleuve Charente
France > Nouvelle-Aquitaine
Historique
L'usage de la poudre noire, à canon ou à fusil, est connu depuis le 13e siècle. Cette poudre est constituée d'un mélange variable de salpêtre, de soufre et de charbon de bois. Ces éléments sont écrasés et mélangés dans des moulins à poudre tels que ceux de Saint-Jean-d'Angély, sur la Boutonne. Ces derniers moulin, fondés en 1656 par De Fay, commissaire général des poudres de France, sont mis à la disposition de la marine de Rochefort. Ils fournissent dès la création de l'arsenal de la poudre à canons, conditionnée dans des tonneaux et chargée sur des bateaux. Après 1818 et l'explosion de la poudrerie royale de Saint-Jean-d'Angély, l'approvisionnement se fait depuis la poudrerie nationale d'Angoulême, créée à cette fin en 1819.
La marine conserve la poudre, destinée à être chargés sur les bateaux, dans des magasins appelés poudrières. La recherche d'une plus grande stabilité de la poudre conduit à la fabrication, au cours du 19e siècle, d'un produit non plus pulvérulent mais en grains de calibres différents selon l'usage auquel il est destiné.
A partir des années 1850, les poudres de guerre sont conservées à l'abri de l'humidité dans des caisses en cuivre hermétiquement fermées, ou dans des caisses en bois doublées de feuilles d'étain ou d'autre métal.
C'est aussi au cours du 19e siècle qu'apparaissent les explosifs modernes fabriqués par des procédés chimiques, comme la nitroglycérine en 1847, le trinitrotoluène (TNT) en 1863, la nitrocellulose, appelée fulmicoton, ou encore la mélinite... La dangerosité de ces produits implique de les stocker dans des bâtiments conçus d'après des normes très précises.
Une vaste poudrière est édifiée en 1668, parmi les premiers bâtiments construits pour l'installation de l'arsenal. Ce magasin, situé à l'extérieur de l'arsenal, se retrouve à l'intérieur de la ville lorsque sont édifiées ses murailles. Très vite, en raison du caractère dangereux de son implantation auprès d'habitations, il est remplacé par deux poudrières plus petites, situées à l'intérieur de l'enceinte de l'arsenal, l'une à l'avant-garde, l'autre à proximité de la vieille forme ; le stockage en plus petite quantité permet de limiter les effets en cas d'explosion. Chacun de ces deux magasins est associé à une petite poudrière, appelée coqueron.
A la suite des dommages subis par la poudrière de l'avant-garde lors de l'explosion de son coqueron en 1768, il est décidé de bâtir un nouveau magasin à poudre éloigné de la ville de Rochefort. Le site de Vergeroux, où existent un établissement de radoub des poudres (elles y sont séchées au soleil, tamisées et passées au crible) depuis 1700, ainsi qu'une redoute bâtie en 1759, est choisi. La nouvelle poudrière, bâtie à l'extérieur de la redoute, est opérationnelle en 1774.
Les différents forts et redoutes édifiés pour protéger l'embouchure de la Charente sont tous dotés d'un magasin à poudre, généralement intégré dans le corps de garde.
Au milieu du 19e siècle, le site de Vergeroux est équipé de manière à stocker la poudre mais aussi à la traiter (préparation des gargousses pour l'artillerie). Avec l'arrivée des explosifs chimiques, le site de Vergeroux est doté en 1882 d'une nouvelle poudrière bâtie à l'écart des autres bâtiments. Elle répond aux normes définies pour "le magasin type 1878" de façon à limiter le risque d'explosion. Quatre magasins seulement sont bâtis sur ce modèle en France, à Toulon, Cherbourg, Brest et Rochefort.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 3e quart 17e siècle Principale : 4e quart 17e siècle Principale : 3e quart 18e siècle Principale : 4e quart 19e siècle |
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Description
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier thématique |
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Référence du dossier |
IA17050845 |
Dossier réalisé par |
Moisdon Pascale
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Cadre d'étude |
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Date d'enquête |
2016 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Magasins à poudre des rives du fleuve Charente, Dossier réalisé par Moisdon Pascale, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/e6209f0b-9f1f-4063-96fc-1ef64dfc9522 |
Titre courant |
Magasins à poudre des rives du fleuve Charente |
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