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Raffinerie des Pétroles Jupiter puis Shell-Berre, actuellement dépôt pétrolier
Historique
Sur l’emplacement d’un entrepôt pétrolier datant de 1923, une raffinerie de pétrole est construite en 1931. La raffinerie comprend les unités de fabrication, les réservoirs et une cité ouvrière. La Société des Pétroles Jupiter est issue de la fusion de la Société Maritime des Pétroles et des Fils de A. Dutch de la Meurthe.
En 1934, l’usine traite 450.000 tonnes de pétrole par an. Des agrandissements importants sont réalisés en 1938 : la capacité passe alors à 630.000 tonnes.
Détruite par des bombardements en 1940 et en 1944, l’usine est reconstruite en 1947 puis en 1952. Des installations plus modernes sont mises en place pour abriter les unités de raffinage et de stockage ainsi que les bureaux des services généraux. Les travaux sont conduits selon les plans du bureau d'étude Pétrotechna et sous la direction de M. Lauret, du service "Construction" de la Compagnie Shell-Berre. En 1952, la capacité de raffinage est portée à 1 million de tonnes par an : l’usine est spécialisée dans les bitumes et les cut backs, dont elle fournit tout le Sud-Ouest.
Entre 1968 et 1970, la raffinerie est rasée pour être reconstruite avec de nouveaux bureaux. En 1970, le site emploie 300 personnes.
A partir de 1983-1984, la centrale du Blayais entre en fonction et se substitue à la centrale du Bec d’Ambès qui était alimentée au fuel provenant des raffineries. Cela entraîne le déclin de l'activité de raffinage sur place, qui est arrêtée en 1985. Le démantèlement des unités de raffinage s’achève en 1988. En en 1990, il ne reste que 38 salariés.
Le site ne conserve que sa fonction de stockage pour la Société Shell ; il peut accueillir jusqu’à 150 pétroliers par an.
En 2007, le groupe CIM-CCMP rachète le dépôt de Shell. Lors du rachat, il est décidé de mettre à disposition un outil pérenne (au moins pour 20 ans) avec un programme de 20 millions d’euros d’investissement pour construire notamment des réservoirs neufs. Il est également décidé de produire des produits peu dangereux : gazole et bio-gazole (= esters méthyliques d’huiles végétales ou EMHV). Le dépôt est cependant classé Seveso seuil haut. Les produits proviennent d’Angleterre, des Pays-Bas, de Russie et de France, à 100 % par bateau. La réexpédition se fait par principalement par pipe vers Bassens.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 2e quart 20e siècle Principale : 3e quart 20e siècle |
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Description
Le site de 70 hectares est implanté à Trompeloup, le long de l'estuaire de la Gironde, au nord du bourg de Pauillac. Dépôt pétrolier depuis le démantèlement de la raffinerie en 1986, il est composé de bureaux, de 24 cuves de stockage de 1190 à 49.300 m3 (total de 400.000 m3 de stockage), de quelques entrepôts et d'un appontement pétrolier.
D'anciens bâtiments antérieurs aux années 1970 sont conservés :
-pomperie
-appontement
-laboratoire : analyses chimiques au temps de la raffinerie ; aujourd’hui contrôle de densités des produits
-anciens réservoirs (cuves rouillées)
-centrale à vapeur
La salle de contrôle actuelle a été édifiée en 1970 ; elle comporte les anciens postes de contrôle et le nouveau poste. Les autres bâtiments sont postérieurs (à partir de 1988).
L'appontement est propriété du GPM mais en concession :
-Poste 711 : plus en service actuellement, autrefois dédié aux approvisionnements (ou exportation ?) en gaz et produits raffinés.
-Poste 710 : toujours en service ; permet l’approvisionnement du dépôt dans une fourchette de 3000 à 30 000 tonnes d’hydrocarbures.
La structure en béton a été reprise en 2011 et deux bras de transfert doivent être installés en 2012.
Les canalisations sont de 2 types : celles pour les hydrocarbures ; celles pour l’eau de refroidissement et de protection (on ajoute à l’eau un émulseur pour éteindre les incendies d’hydrocarbures).
Détail de la description
Toits |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA33008660 |
Dossier réalisé par |
Steimer Claire
Conservatrice du patrimoine au sein du service du patrimoine et de l'Inventaire. Maison-Soulard Laetitia |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Estuaire de la Gironde (rive gauche) |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2012 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde |
Partenaires |
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Citer ce contenu |
Raffinerie des Pétroles Jupiter puis Shell-Berre, actuellement dépôt pétrolier, Dossier réalisé par Steimer Claire, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Conseil départemental de la Gironde, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/e6d59f44-a87c-4553-b023-35a8183eeb6b |
Titre courant |
Raffinerie des Pétroles Jupiter puis Shell-Berre, actuellement dépôt pétrolier |
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Dénomination |
raffinerie de pétrole réservoir industriel |
Précisions sur la dénomination |
dépôt pétrolier |
Appellation |
raffinerie des Pétroles Jupiter raffinerie Shell-Berre |
Parties constituantes non étudiées |
bureau réservoir industriel |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Pauillac
Milieu d'implantation: isolé
Lieu-dit/quartier: Trompeloup
Cadastre: 2016 AE 133 à 208, 2016 OC 1309 à 1425