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Église paroissiale Notre-Dame
France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Seurin-de-Bourg
Historique
La paroisse et l'église Saint-Seurin de Arboribus en bourgeais sont attestées au début du 12e siècle dans le cartulaire de la collégiale Saint-Seurin de Bordeaux. D'après le Précis de l'histoire religieuse des anciens diocèses de Bordeaux et Bazas, cette église aurait subi un incendie au 12e siècle ; la bénédiction d'une cloche en 1584, selon le même ouvrage, semble témoigner de l'entretien de l'édifice pendant la période des guerres de Religion.
La procès-verbal de visite de l'archevêque François de Sourdis du 22 mai 1618 indique le mauvais état de l'édifice :"la voûte de l’église est toute crevassée et n’est soutenue que par quelques bois et qu’elle menace ruine." En 1702, l'église est toujours en mauvais état. L’archevêque signale que le clocher a été démoli vers 1700 et que la cloche est installée sur des piliers, rendant le lieu "indécent et empêche le service divin". Vers 1760, l'église est interdite.
Au lendemain de la Révolution, à la suite de l’établissement des communes et du nouveau découpage des circonscriptions ecclésiastiques, la paroisse, alors nommée Saint-Seurin de Touveyras, est une annexe de celle de Bayon.
Au cours de la première moitié du 19e siècle, l’ancienne église, décrite comme un édifice d’environ 8 mètres sur 4, est délabrée et menace ruine.
Après de longues démarches, l'église est érigée en succursale par décret ministériel de l’Instruction publique et des cultes du 24 mars 1855. L’arrêté sous-préfectoral du 5 juillet 1858 autorise la reconstruction de l’édifice. La nouvelle église est alors bâtie à distance de l'ancienne, à l’est du bourg, sur les plans de l'architecte J. Hosteing aîné, de Lesparre en Médoc, par l'entrepreneur Antoine Lamotte de Saint-Seurin. Les travaux, réalisés avec diligence grâce aux largesses de la propriétaire du château de Laurensanne, Hermine de Bellot, sont achevés en 1861. Une plaque commémorative en son honneur est apposée dans l'église en 1862. La même année, le terrain qui servait d'assiette à l’ancienne église et au cimetière est vendu.
La décoration et l'ameublement de l'édifice sont sans doute achevés dans la décennie : les vitraux sont notamment réalisés par le peintre-verrier bordelais Gustave-Pierre Dagrant, d'après le monogramme figurant sur le vitrail de la chapelle des fonts.
Au cours du printemps 1901, d’importantes réparations sont réalisées au clocher. L’architecte bordelais E. Hosteing en signe le devis et le cahier des charges.
Détail de l'historique
Description
L’édifice de style néo-roman est bâti en pierre de taille. De plan en croix latine, il est composé d’une nef unique, d’un transept avec chapelles orientées et d’un chevet. La façade est précédée d’un clocher-porche de plan carré, voûté d’ogives. Il est encadré de contreforts et couvert d’une flèche polygonale en pierre avec des clochetons sur les angles. Le chevet est rythmé par des dosserets avec colonnes engagées à chapiteau feuillagé. Les baies sont encadrées de colonnettes. Deux cordons moulurés soulignent horizontalement l’élévation du chevet.
L'accès à la nef s'effectue par un vestibule sous tribune, avec des fonts baptismaux au nord et, au sud, l’escalier desservant la tribune par laquelle on accède au clocher. La nef, longue de trois travées, est voûtée en berceau sur doubleaux. De part et d'autre de l'entrée, dans une niche, sont fixées deux plaques en marbre : celle au sud est dédiée à la mémoire des morts de la Première Guerre mondiale ; celle au nord a été apposée en reconnaissance à mademoiselle de Bellot, pour sa contribution à la construction de l’édifice.
Le chœur, fermé par une grille, est terminé par une abside voûtée en cul-de-four.
Les clés de voûtes des bras du transept sont sculptées d'armoiries. Les chapelles sont voûtées en cul-de-four et percées d’une baie cintrée. Le transept communique avec les sacristies dont celle au nord permet d’accéder à la chaire.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan en croix latine |
Étages |
1 vaisseau |
Couvrements |
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Couvertures |
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Décors/Technique |
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Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : Clés de voûtes des bras du transept : au sud, armoiries du cardinal Donnet : d'azur à la bande d'or, adextrée d'une tour d'argent et sénestrée d'une rose au naturel, le tout surmonté d'un chapeau cardinalice avec les houppes latérales ; au nord, armoiries de la famille de Bellot : d'or à deux lions affrontés de gueules, au chef d'azur chargé de trois étoiles d'argent. |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA33007681 |
Dossier réalisé par |
Bordes Caroline
Chargée d'étude du Département de la Gironde pour la réalisation de l'opération estuaire de la Gironde (2009-2017). Beschi Alain Chercheur et conservateur du patrimoine au sein du service du patrimoine et de l'Inventaire en Aquitaine, puis Nouvelle-Aquitaine (1994-2023). |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Estuaire de la Gironde (rive droite) |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2014 |
Copyrights |
(c) Conseil départemental de la Gironde, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Partenaires |
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Citer ce contenu |
Église paroissiale Notre-Dame, Dossier réalisé par Bordes Caroline, (c) Conseil départemental de la Gironde, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/eddcea52-a4a6-4e92-89a5-15c65c1edbf4 |
Titre courant |
Église paroissiale Notre-Dame |
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Dénomination |
église paroissiale |
Vocable |
Notre-Dame |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Seurin-de-Bourg
Milieu d'implantation: en village
Lieu-dit/quartier: Petit
Cadastre: 1821 unique 396, 2014 A2 277