Repaire noble du Planchat, autrement appelé de Péchalmourgue, puis château

France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Montignac

Le bâtiment le plus ancien, le corps de logis secondaire (est), en retour d'équerre, qui possède une porte en plein-cintre et une porte à linteau segmentaire ouverte sur la cour, peut dater du début du XVIe siècle. Mais on ignore tout de l'origine et des premiers propriétaires du domaine du Planchat dont le nom n'apparaît, semble-t-il, qu'à l'extrême fin du XVIe siècle ; le domaine porte parfois le nom de Péchalmourgue (ou Pechamourgues, Puy-Charmouguet). C'est à cette époque aussi qu'il faut rapporter la construction du bâtiment principal : quatre millésimes gravés (1592, 1596, 1603, 1606), sur les linteaux du parapet du chemin de ronde de la tour d'escalier, placent la construction entre les deux dates extrêmes, ce que ne dément pas l'analyse stylistique du décor sculpté. C'est précisément au tournant du XVIIe siècle, en 1598 plus précisément, que François de Boussiers achète à Henri IV la justice du Planchat (qui est détachée de la justice de la châtellenie de Montignac), signe de son intérêt pour cette seigneurie, mais aussi qu'il y possède un pouvoir accru : les travaux alors réalisés le sont notamment pour donner à voir dans la pierre cette nouvelle prééminence haut-justicière. Pourtant, les meubles héraldiques (un chêne) qui figurent en trois endroits de la tour carrée du corps de logis et qui semblent liées à cette campagne de travaux ne correspondent pas à celles de la famille de Boussiers (trois tours). Il ne s'agit pas non plus des armes de l'épouse de François de Boussiers, Marguerite del Jaricq, dont les armoiries portaient "De gueules au château à trois tours d'or". Faute de documents, la question reste ouverte. La branche cadette des de Boussiers possède le domaine jusqu'à la Révolution (cf. arbre généalogique en annexe). En 1730, le chevalier de Lagrange-Chancel décrit succinctement le château : "A demi-lieu [du château] de Losse, tirant vers le Sarladois, est le château du Puy-Chamourguet, sur une hauteur, où je passai quelques jours chez ce gentilhomme, fief relevant du Roi". En 1768, Le Planchat figure comme "Pavillon" ou "fief" sur la carte de Belleyme. En 1813, le Planchat appartient à Danglard, demeurant au Barry. La ferme ouest (AW 52) porte la date "1832" sur la fenêtre de la façade ouest.

Périodes

Principale : 15e siècle

Principale : limite 16e siècle 17e siècle

Dates

1592, porte la date

1603, porte la date

1832, porte la date

Situé sur un coteau isolé à l'est du bourg de Montignac, le domaine du Planchat comprend plusieurs ensembles : le bâtiment principal et une grange-étable-écurie bordant une première cour rectangulaire (AW 53), et trois dépendances et logements secondaires (AW 51, AW 52 et AW 47), l'un d'entre eux comprenant un chai (AW 52) et un autre un four à pain (AW 47). Dans le coteau nord du domaine autrefois aménagé en terrasses plantées de vignes (carte de Belleyme) subsiste une cabane (en ruine) en pierres sèches de plan carré précédée d'une terrasse également en pierre sèche.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. calcaire en couverture
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Partie de toit : croupe

Décors/Représentation
  1. Representations : armoiries


Précision sur la représentation :

Aux linteaux ornés d'accolades ou de motifs trilobés des mâchicoulis de la tour d'escalier se trouve soit un arbre héraldique arraché seul, soit un arbre arraché accompagné de deux oiseaux (qui sont peut-être une brisure) surmontant la date "1603", soit encore une table rectangulaire portant une inscription sans doute dédicatoire aujourd'hui difficilement lisible mais où se voient les dates de "1592", de "1596" et de "1606".

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Montignac

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: le Planchat

Cadastre: 1813 D 1161, 2011 AW 53

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