Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

La maison de la ferme date du premier quart du XVIe siècle : une fenêtre (une demi-croisée), intacte, a conservé son cadre à chanfrein concave, sa traverse en pierre et son appui de fenêtre mouluré. D'autres éléments confortent cette datation : la maçonnerie en moellon pour les murs et en pierre de taille pour les parties vives (angles des murs, baies), la porte en plein-cintre, l'évier dans le mur gouttereau oriental qui comprend un orifice de tir circulaire pour armes à feu légères. En outre, les murs de la maison ont conservé une partie de leur enduit ancien, tandis que le toit, couvert en tuile plate, garde les premiers rangs d'une couverture en lauze.

Cette maison est accompagnée d'une grange, qui est en réalité une extension d'un bâtiment initial plus petit : l'extension, au nord, peut être datée précisément de 1787, date gravée sur la plate-bande de la porte d'entrée. La charpente, à chevrons formant ferme, qui couvre l'ensemble du bâtiment est en revanche homogène, avec des fermes marquées de manière continu au ciseau à bois. Cette charpente, d'un type très simple, sans contreventement, avec une pente de toit très forte (près de 50°), est faite pour porter des lauzes (comme l'était celle du bâtiment principal) et pourrait dater de 1787.

Le plan cadastral ancien de 1813 montre qu'à la maison étaient adjointes d'autres constructions mitoyennes, au nord, à l'est et au sud, cette dernière comportant ce qui semble être une tour circulaire de flanquement. Tous ces bâtiments ont disparu sans laisser de traces. L'ensemble appartient alors à un certain Pierre Marcier.

L'actuel mur-pignon nord de la maison - l'ancien mur de refend si l'on en croit le plan cadastral ancien - a été percé de fenêtres dans la seconde moitié du XIXe siècle, moment de la destruction du bâtiment nord : le cadre des fenêtres, rectangulaire à arêtes vives, comprend une feuillure pour des volets extérieurs et une plate-bande à trois claveaux. Une grande porte, qui présente les mêmes caractéristiques que ces dernières, a également été percée à l'extrémité nord du mur gouttereau ouest.