Maison

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Mortagne-sur-Gironde

La maison aurait conservé quelques éléments qui peuvent remonter au 18e siècle (agencement intérieur, cheminée). A la fin du 18e siècle, elle appartient, avec les maisons situées de part et d'autre, à Jean Dumas (1724-1800) époux Dumas, à la tête d'un important chantier de construction navale situé sur la rive gauche du port. La maison et ses voisines passent ensuite à son fils, André Dumas (1758-1839) époux Dumas, capitaine de navire, qui en fait donation à ses enfants en 1832. Cette maison-ci, qui apparaît sur le plan cadastral de 1832, selon la même disposition qu'aujourd'hui, échoit ainsi à Bethesy Dumas, épouse de Charles Hérier, avec le chai situé rue de la Falaise. La maison est vendue en 1848 à Louis Thomas, dont la veuve fait agrandir le bâitment en 1867, selon le cadastre.

En 1876, la maison est acquise par Victorin Parias, minotier sur le port, puis par Jean Lucazeau (1824-1908), époux de Magdeleine Caboy, constructeur de navires. Issu d'une modeste famille d'agriculteurs, devenu lui-même charpentier de navires dans les années 1840, au moment où le port de la Rive connaissait un important bouleversement technique et économique, il a travaillé dans le chantier de construction Dumas, repris par Daniel Morin, puis en a pris la tête vers 1850. A partir de cette époque, il multiplie les acquisitions de terres et de maisons, dont celle-ci, en 1876, avec les jardins et dépendances situés de l'autre côté de la rue. Demeurant jusqu'ici près de son chantier (actuellement place Parias), il fait de cette maison sa résidence principale et, selon le cadastre, l'agrandit en 1885. La façade la maison acquiert alors vraisemblablement son aspect actuel. Jean Lucazeau conserve la direction du chantier naval jusqu'en 1900, puis vend l'entreprise, mais le chantier perdure jusqu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

Périodes

Principale : 18e siècle (incertitude)

Principale : 19e siècle

La maison est située en alignement sur la voie et dispose d'une cour postérieure. Particulièrement élevée par rapport aux maisons voisines, elle possède un soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage et un surcroît. Sa façade, orientée au sud-est, est entièrement construite en pierre de taille. Elle est couronnée par une corniche à modillons, et marquée par des bandeaux moulurés. Elle présente trois travées d'ouvertures, dont trois fenêtres à encadrement mouluré au niveau du surcroît, et trois portes-fenêtres à linteau en plein cintre et mouluré à l'étage. Ces portes-fenêtres donnent sur un balcon supporté par des consoles en pierre.

Il dépendait autrefois de cette maison un chai encore situé rue de la Falaise. Pris entre la rue et l'étier, ce chai présente côté rue plusieurs ouvertures en arc segmentaire, et une génoise double au sommet de la façade.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse
Étages

étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage en surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Typologie
  1. maison attenante

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Mortagne-sur-Gironde , 26 rue du Port

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: la Rive

Cadastre: 1832 E 1801, 2009 AD 100

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