Prieuré de chanoines réguliers, église paroissiale Saint-Jean-l'Evangéliste, actuellement église paroissiale, ferme et salle des fêtes

France > Nouvelle-Aquitaine > Haute-Vienne > Aureil

Le prieuré d'Aureil a été fondé en 1080 par l'ermite saint Gaucher et l'église consacrée en 1093. L'église actuelle manifeste plutôt une construction du 12e siècle agrandie au 13e siècle d'un choeur aujourd'hui détruit et dont subsiste vraisemblablement la clé de voûte. Les bâtiments monastiques d'origine ne sont pas documentés. Au sud de l'église, des arrachements de voûtement du 13e siècle attestent un cloître reconstruit à cette période. Il a été détruit lors de la guerre de Cent Ans, à la fin du 14e siècle. L'église, ruinée elle aussi, a été en partie reconstruite vers 1457 ainsi que le prieuré en 1460. Deux arcs-boutants du 15e siècle confortent le côté sud de l'église tout en ménageant la possibilité d'un passage le long du mur gouttereau, probablement dans la continuité de la galerie de cloître. Ce passage a été bouché. Les bâtiments monastiques et une partie de l'église ont été à nouveau ravagés par l'armée du duc des Deux Ponts en 1569, puis par les huguenots en 1575. En 1599 le prieuré est uni au Collège de Jésuites de Limoges. En 1635, l'église est partagée en deux parties par un mur situé entre la deuxième et la troisième travée de façon à ce que les deux premières travées servent d'église paroissiale. Des bâtiments monastiques sont reconstruits par les Jésuites en 1643-1644 selon un plan en L. L'aile orientale, portée sur un plan de 1775, démolie entre 1810 et 1880, ne figure plus sur le plan du bourg établi en 1880. La travée servant de choeur a été démolie à une période inconnue. Le porche permettant l'accès à l'ancien préau a été reconstruit vers 1925. Le lavabo du cloître, bien que conservé in situ, n'est probablement pas à son emplacement d'origine, sa transformation en fontaine avec un bassin pourrait être un aménagement datant de la reconstruction des bâtiments monastiques au 17e siècle. En 1882, le pignon occidental a été refait et le clocher construit sous la direction de l'architecte diocésain Wottling. La couverture du clocher, initialement en ardoise, a été refaite en 1967 en essentes de châtaignier. Enfin, la troisième travée de la nef, qui a servi de grange jusqu'en 1995, a été restaurée extérieurement pour servir de salle municipale. Une porte a été ouverte au nord.

Périodes

Principale : 11e siècle

Principale : 12e siècle

Principale : 13e siècle

Principale : 15e siècle

Principale : 2e quart 17e siècle

Principale : 4e quart 19e siècle

Secondaire : 20e siècle

Dates

1643, porte la date

1644, daté par travaux historiques

1882, daté par travaux historiques

Auteurs Auteur : Wottling, architecte diocésain (attribution par source)

Cette église est à trois travées avec un voûtement en berceau brisé retombant sur un cordon mouluré et des arcs de décharge portant eux-mêmes sur des piliers situés entre chaque travée. Les murs gouttereaux sont allégés par des arcatures de décharge entre chaque pilier. Chaque travée est éclairée au nord comme au sud par deux baies en plein-cintre. Au niveau de la deuxième travée, une porte rebouchée permettait au nord l'accès à l'ancien cimetière. La deuxième travée est séparée de la troisième par un mur servant de mur de fond de choeur. La troisième travée communiquait au sud avec la galerie du cloître par une porte en arc brisé aujourd'hui rebouchée. Du choeur détruit, il reste une portion de mur au nord ainsi qu'au sud avec, pour ce côté, une ouverture vers les bâtiments monastiques. Cette dernière est rebouchée. Une trace de décor peint est visible sur la retombée nord de l'arc doubleau, du côté du choeur détruit, dans un espace aménagé en débarras. Les vestiges de l'ancien cloître se résument à deux départs de voûtement sur deux niveaux, au rez-de-chaussée et au 1er étage, visibles sur le côté sud de l'église. Il s'agit de nervures de voûte moulurées témoignant d'une voûte d'ogives avec arc formeret, le tout reposant sur des culots sculptés de personnages. Des modillons sculptés de têtes humaines ou fantastiques en granite très fin, provenant de Kersanton en Bretagne selon Albert de Laborderie, sont remarquables par la qualité de la sculpture et les sujets représentés. Ils sont remployés sur le côté sud de l'église ou dans la construction du corps de bâtiment servant de porche. Le lavabo de cloître est constitué d'une vasque circulaire ornée d'arcatures en plein-cintre reposant sur des colonnettes cylindriques. L'eau arrivant par le haut par une colonne centrale s'échappait par des trous disposés sous chaque arcature de façon à permettre aux moines de faire leurs ablutions. A l'origine, ce lavabo était disposé à même le sol et non dans un bassin. Les bâtiments monastiques, reconstruits au 17e siècle, sont constitués d'une construction de plan rectangulaire allongé, couvert en tuiles creuses. Des tours circulaires sur les angles son tcouvertes en tuiles plates. Les anciens bâtiments religieux, propriété privée, n'ont pu être visités.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : granite

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

  3. Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. ardoise, bois en couverture, tuile creuse
Plans

plan allongé

Couvrements
  1. voûte en berceau brisé
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : toit en pavillon

Décors/Technique
  1. sculpture
  2. peinture
Décors/Représentation
  1. Representations : ornement géométrique

  2. Representations : tête


Précision sur la représentation :

Modillons sculptés de têtes situés sur le mur sud de l'église et en remploi dans la reconstruction du porche. Vestiges de frise peinte visibles sur la retombée nord de l'arc doubleau du côté du choeur détruit.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Haute-Vienne , Aureil

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1813 (A 110, 111), 2005 (A 55, 58 à 61, 65, 772, 773, 1135, 1136)

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