Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Lieu de conservation : Archives départementales de la Gironde, Bordeaux

Côte : C 1597

ISBD/Commentaire :

Correspondance de Boutin, Dupré de Saint-Maur et de Néville, intendants de Bordeaux, avec les ministres Bertin, le maréchal duc de Mouchy, Devin de Galande, Débonnaire de Forges et Tolozan, et les subdélégués : mémoires, réquisitoires, etc., sur la verrerie de Pauillac (1783-1785).

Lieu de conservation : Archives départementales de la Gironde, Bordeaux

Côte : SP 1203

ISBD/Commentaire :

Port de Pauillac, affaires générales (1803-1852).

AD Gironde, C 1597. Lettre du duc de Mouchy à M. de Colonia ?, 2 septembre 1783.

Requête et mémoire présentés par le sieur Peychaud Cambes ancien jurat de la ville de Bourg sur Dordogne : il sollicite un privilège pour établir une verrerie royale de bouteilles sur son bien près de la dite ville.

AD Gironde, C 1597. Lettre de Peychaud à Monseigneur, 31 mars 1784.

S'engage à n'utiliser que du charbon tels que ceux qui viennent par la voye d'Hollande et d'Angleterre conformément à l'arrêt du Conseil du 9 août 1723.

AD Gironde, C 1597. Lettre De M. Devin de Gallande, intendant du commerce, 29 mai 1784.

Mémoire par lequel le sieur Peychaud Cambes ancien jurat de la ville de Bourg demandoit la permission d'établir une verrerie sur son bien de campagne près la ville de Bourg sur Dordogne. Il désire aujourd'hui de former cet établissement à cinq lieues plus loin, dans le bourg de Pauillac, afin de prévenir les réclamations du propriétaire de celui du même genre qui existe déjà dans la ville de Bourg. je ne verrais d'autre inconvénient au succès de sa nouvelle demande que celui que pourroit entraîner la disette du bois qui est fort rare dans ce canton mais l'exposant s'est soumis par la déclaration ci-jointe à ne chauffer ses fours qu'avec du charbon de terre, au surplus il n'y a à dix lieues à la ronde aucune autre verrerie que celle de Bourg, et il pourroit être avantageux d'en augmenter le nombre à cause de la rareté et de la cherté des bouteilles ; mais doute exprimé sur les moyens de M. Peychaud.

AD Gironde, C 1597. Lettre de Peychaud à Monseigneur, 31 août 1784.

A obtenu un arrêt du conseil en date du 20 juillet 1784 qui accorde l'établissement de la verrerie à Pauillac ; sollicite un privilège exclusif ; "il me sera bien difficile de trouver un terrain pour cet objet, j'entends par le prix immense que les propriétaires tiennent leurs terrains ; ce sont des projets considérables de manufactures en tout genre qu'on se propose d'y établir, surtout depuis le plan qu'on en a levé et les alignements donnés, tous ces terrains sont montés dans une proportion presque comme à Bordeaux.

AD Gironde, C 1597. Lettre, 6 septembre 1784.

M. Peychaud a obtenu l'arrêt du conseil pour être autorisé à établir une verrerie à Pauillac.

AD Gironde, C 1597. Réquisitoire du procureur d'office, 9 août 1785.

Au mépris de ces lois, le sieur Peychaud a bien fait bâtir sa verrerie sur le local ayrée par les habitants du lieu assez éloigné de Pauillac pour ne pas les incommoder mais il a fabriqué un four pour la composition de tous les matériaux propres à composer les fours et ustensiles de sa verrerie dans le centre dudit bourg de Pauillac dont la fumée à charbon de terre qui en sort incommode ou doit indubitablement incommoder les habitants (...). Il a entrepris de s'emparer d'un fond très considérable au levant de celui par lui acquis fait d'une forme triangulaire faisant pointe au nord et confronte au levant au chemin public vacant, au marche-pied de la rivière Gironde, du couchant au terrain de la verrerie, un fossé entre deux à côté duquel était le chemin par où on allait à pied de Pauillac à St Lambert passant par un petit pont qui traversait l'estey Gombaud et du midy au dit estey. Les dits fonds composent un espace de terrain qui a toujours servi 1er) Pour aller à pied de Pauillac à Saint Lambert ; 2) Pour déposer les denrées soit bois ou vin qu'on exporte de l'intérieur du pays à Bordeaux et ailleurs, pour être chargées audit estey Gombaud de manière que ledit sieur Peychaud fait clôturer cette place considérable pour l'incorporer dans le fond de sa verrerie, ce qui est une entreprise d'autant plus hardie et criminelle, c'est que le fond ne lui appartient pas, il est au public et qu'il est nécessaire qu'il existe comme tel pour le bien de l'utilité du commerce et encore pour la commodité de la navigation. Au moyen de cette clôture du terrain il s'approprie en seul l'usage du chemin public des habitants, leur interdit toute facilité pour le commerce et l'usage du chenal ou estey par lequel les petits bâtiments trouvaient autrefois une ressource commode? contre le péril et maintenant ils n'auront plus ce chenal pour ressource, parce que s'ils ne vont pas tout à fait au bout couchant d'icelui ils sont aussy en danger que s'ils étoient à la cote, et sy au contraire ils pénètrent dans le chenal de manière d'être à l'abri du danger, il faudra à l'avenir que les marins demandent au sieur Peychaud la permission pour aller et sortir de leurs bateaux, qu'il refusera ou permetra selon qu'il voudra parce que cette immense place était clôturée, elle sera infailliblement fermée à clef et de cette entreprise le commerce et la navigation perdent tout à fait leurs commodités ordinaires et absolument nécessaires. Prise de mesure : estey de Gombaud : 135 pieds de long dont 81 pieds dans la propriété de Peychaud ; mention de l'acte de vente par le sieur Ducasse au sieur Peychaud le 23 novembre 1784.

AD Gironde, C 1597. Lettre du juge de Pauillac Mondeguerre à Monseigneur, 12 août 1785.

Le sieur Peychaud, bourgeois de Bourg demeurant à Pauillac ; acte d'acquisition du terrain sur lequel il a bâti la verrerie : 23 novembre 1784 ; plan

AD Gironde, C 1597. Plainte du sieur Monde Guerre contre le sieur Peychaud Cambes qui a obtenu d'établir à Pauillac une manufacture à bouteilles et qui ne sont conforme pas aux conditions portées par l'arrêt du conseil, 14 septembre 1785.

Le four qu'il a fait construire dans le milieu du bourg de Pauillac pour cuire des matériaux incommode les habitants et dérange la salubrité de l'air ; le sieur Peychaud veut encore s'emparer d'un terrain considérable et d'un ruisseau qui appartient au public (...). Le sieur Peychaud Cambes expose de son côté que le terrain sur lequel il est à même de former son établissement a été par lui acquis du sieur Ducasse et qu'il se conforme à l'alignement fixée par l'ordonnance de MM. Boutin et de Boisgibault du 19 mars 1785.

AD Gironde, SP 1203, Acte de vente de l'ancienne verrerie de Pauillac, 10 septembre 1816.

Me Macaire, notaire à Pauillac : Marguerite-Henriette-Céline Mossion, mineure et le sieur Joseph Laffitte, propriétaire, au nom et comme procureur du sieur Joseph Marc Henry Mossion, propriétaire, son beau-frère ; succession du sieur Jean Laffitte père décédé le 25 floréal an 9 (15 mai 1802) ; liquidation de la succession par Me Gauran, notaire à Verteuil (16 janvier 1813) ; la verrerie qui provient de la succession particulière de Jean Laffitte, aïeul de la dite demoiselle Mossion, est devenue définitivement la propriété de cette dernière. Depuis bien des années, cette verrerie est tombée dans un état de dépérissement et de dégradation qui en rend le revenu presque nul. C'est ce que les experts nommés par le jugement du 16 janvier 1813 pour la visite et l'estimation des immeubles dépendants des successions plus haut rappelées ont déclaré dans leurs rapports déposé au greffe : "il y a plus de 20 ans que l'on n'a pas fait de verre à la verrerie dont il s'agit, laquelle n'a donné depuis ladite époque aucune espèce de revenu et n'en donnera vraisemblablement pas de longtemps, une partie des bâtisses qui en dépendent étant affermées à un très bas prix, et les autres n'ayant jamais pu l'être : en sorte que ce bâtiment qui par sa nature, son étendue et sa position semblait devoir donner de grands revenus à son propriétaire, lui est au contraire plus onéreux qu'avantageux à cause des sommes qu'il en coûte pour l'entretenir ; verrerie estimée à 8000 francs ; dès que le partage a été consommé, le sieur Mossion a fait à la dite verrerie des réparations urgentes et indispensables mais il en résulte à faire de plus considérable et en bien plus grand n nombre, leur valeur et leur qualité ont été fixées par un procès-verbal des 22 et 23 juillet 1816, dressé par M. le juge de paix du canton de Pauillac, en vertu d'un jugement rendu le 4 du même mois par le tribunal de Lesparre. Verrerie vendue aux sieurs Pierre et Antoine Rabère, père et fils, marchands, associés sous la raison de Rabère père et fils, pour la somme de 10110 frcs.

AD Gironde, SP 1203, Lettre des sieurs Rabère, négociants, au préfet, 2 janvier 1834.

Propriétaires du local nommé la verrerie ; désirent faire construire un portail pour l'entrée principale de la verrerie, le rapprocher de l'angle de l'aile nord et poursuivre leur alignement sur la façade de la rivière à 6m, depuis l'angle du susdit vers le sud, pour y trouver la largeur du portail et tracer un angle obtus à l'extrémité de la ville sud, à joindre le mur existant qui clôture provisoirement le dit local ; SCHEMA ; PLAN.

AD Gironde, SP 1203, Rapport de l'ingénieur ordinaire soussigné sur la pétition de MM Rabère, 14 octobre 1834.

Demande avis du conseil municipal car empiètement sur emplacement public.

AD Gironde, SP 1203, Lettre des sieurs Rabère : demandent à clôturer par un mur leur propriété appelée l'ancienne verrerie de Pauillac, 11 novembre 1834.

Sont propriétaires de la dite ancienne verrerie et ses dépendances en vertu d'un contrat d'acquisition en date du 10 septembre 1816 ; mention de l'article 556 du code civil : l'alluvion provenant du fleuve de la Gironde profite aux sieurs Rabère vis à vis leur propriété comme il a profité aux autres propriétaires sur le port vis à vis de leurs propriétés, à la charge de laisser un port de même largeur le log du susdit fleuve.

AC Pauillac, Registre de délibérations 1839-1848, Rapport du maire sur la situation critique du port de Pauillac et de ses chenaux, 27 décembre 1840.

Moyens à mettre en œuvre pour porter un obstacle aux envahissements du fleuve qui menace d'une destruction prochaine et complète le beau travail de la campagne dernière (terrassements sur lesquels ont été pratiqués des empierrements pour une voie de charrette) ; nécessité de continuer les enrochements du bas des terrassements et les revêtements en pierre des talus que la rivière sans cela mine tous les jours ; mention de l'importance du port aménagé au chenal du Gahet auquel on accède par les Allées marines, chaussée aménagée sur le bord du chenal, communiquant avec la route départementale n°18 ; affaissement des abords des chenaux, notamment celui de la Verrerie qui menace d'engloutir une maison et celui du Gahet qui a entrainé avec lui une partie du chemin et plusieurs arbres des allées marines.

AC Pauillac, Registre de délibérations 1839-1848, Etat déplorable du pont dit de la Verrerie qui par suite des ouragans du mois de janvier dernier se trouve entièrement détruit, 11 février 1843.

Rétablir un pont en pierre solide.

AC Pauillac, Registre de délibérations 1861-1879, Mauvais état du port de la verrerie, 17 novembre 1862.

[document transcrit dans le dossier de pré-inventaire, SRPI]

Verrerie de Pauliac, sur le bord de la rivière, composée de logements meublés pour le Directeur et les Ouvriers, halle, vaste magasin, grenier et ustensiles et matières nécessaires à la fabrication du verre, gabarre à pont, servant à l'usage de ladite verrerie. S'ad. rue Neuve, à M. Bricheau, Capitaine de Nav. qui communiquera l'invent.