Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle

Côte : 2 O art 698

ISBD/Commentaire :

Commune de Fouras : ports, plages, pêche, 1832-1940.

Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle

Côte : S 5580

ISBD/Commentaire :

Ports de Fouras ; demande de travaux et décisions, 1863-1895.

Lieu de conservation : Archives départementales de la Charente-Maritime, La Rochelle

Côte : 4 J 3125

ISBD/Commentaire :

Sainte-Colombe, Mémoire "Description du poste de Fourras et ses avantages pour la desfense de la Charante", le 6 septembre 1674. Fac-simile.

Mention : p. 58r

Lieu de conservation : Bibliothèque Nationale de France, Bibliothèque de l'Arsenal, Paris

Côte : Ms-4562 (2

ISBD/Commentaire :

Argenson, Antoine René d' (marquis de Paulmy), Journal de ma tournée militaire dans les provinces frontieres des Pirenées, dans la Guienne, la Saintonge, le pais d'Aunis, le Poitou & c. an[née] 1753.

Lieu de conservation : Médiathèque Michel-Crépeau, La Rochelle

Côte : Ms 31 (Mi 40)

ISBD/Commentaire :

Masse, Claude. Mémoire géographique sur une partie du Bas Poitou, païs d'Aunis et Saintonge, 1715. Copie par Jaillot au 18e siècle.

Lieu de conservation : Service historique de la Défense, Vincennes

Côte : 1V62, pièce 15b

ISBD/Commentaire :

Hecker de Vialis, "Reconnaissance militaire de l'isle d'Aix et des deux rives de la Charente jusqu'à Rochefort", mémoire de 1779.

Mention : p. 105

ISBD/Commentaire :

Joanne, Adolphe. Bains de mer de l'Etat, collection des Guides-Joanne, Paris , 1899.

"Ce château s'avance un peu vers la rivière et forme deux anses, une a l'est dans la rivière, et l'autre au norouest a costé, les habitants appellent celle-cy le Port et la première la Coüe, ou ils tiennent leurs chaloupes à l'abri de tous les vents de la mer ; elles y restent a sec de basse mer et ce sont par tout des vases sur lesquelles les bastiments ne peuvent pas estre inccommodez. [...] Ne diroit on pas que la nature indique ce poste comme la clef et comme la veritable desfence de cette rivière et qu'elle l'a planté en cet endroit pour cette fin, le fortifiant a mesme temps et du mesme costé d'une falaise eslevée ou rocher escarpé, presque inaccessible partout depuis le commencement de lanse de la Coüe iusqu'à celle du Port en sorte qu'avec un peu de secours de l'art, c'est a dire avec un bastion et deux demys du costé de la terre, on peut faire une plus grande place que si elle en avoit eu six entiers, et par conséquent plus forte, y ayant moins de terrain e dessendre et moins de monde à la garder.[...]

Pour reprendre le fil de la description topographique des environs de Fourras, je diray qu'il s'y forme comme un isthme ou desfilé par le voisinage d'une autre anse qu'y fait la mer du costé du nort, et par l'aslongement d'une langue de terre qui s'estend iusque pres de l'isle d'Enet vers le norouest qui est a une petite lieue. Cette anse est fort frequentée par les traversiers de la coste qui s'y trouvent a l'abry des vents d'aval et y vendent en mesme temps leur poisson : on y a vu des bastiments de 100 tonneaux a la charge. Il n'y a de l'anse de la Coüe a celle qui regarde le Nort et qu'on apelle le Quay que 150 toises et de celle qu'on nomme le Port 104 qui font toute la largeur du desfile et de la separation de la mer d'avec la rivière ; ou la langue de terre commence par un beau bois de chesnes verds de 300 toises de long et de 130 de large.

Après cette gorge qui sert d'entrée à la péninsule, le terrain s'eslargit jusqu'à une portée de mousquet au dela du bois où il se rétressit derechef n'ayant que 32 toises et demy de large où j'ay fit une grande redoute parceque toute cette bande de terre estant très propre à une descente du costé du Nord, l'ennemy ne pouvant venir à cette redoute que par un desfilé si estroit et qui dure plus de la grande portée du mousquet audela de la mesme redoute ; outre la difficulté de passer un fossé de trois toises de large et de deux de profondeur exposé au feu du canon et de la mousqueterie, il seroit ensuitte combattu par un plus grand front, le terrain selargissant beaucoup derrière la redoute en sorte qu'il y trouveroit deux bataillons formés sur une ligne, après quoy il faudroit qu'il forçast le bois et les retranchements de Fourras."

"Après notre visite faite a la Roche nous commissaire inspecteur susdits en compagnie suivi et guidé comme dessus sommes venus dans la paroisse de Fouras a la rive de l'est de l'embouchure de la rivierre de Charante, nous avons trouvé dans ce lieu quatre bateaux pescheurs traversiers du port et de la même construction que ceux du Port des Fouras [Barques] et du Lupin et faisant aussy la pesche avec le même instrument qu'ils nomment aussy improprement dreige, ils ont encore dix a douze petits acons qui servent a faire la pesche et qui sont bien differents de ceux de l'autre costé de la Charente en Saintonge.

Ces acons que les pescheurs nomment pousse pieds de l'action avec laquelle ils les manoeuvrent sont bien plus étroits que ceux des pescheurs saintongeais et ils les poussent aussy d'une autre manière sur les vases ou ils les font glisser, ceux des Port des Barques et du Lupin les poussent par l'arrière, les pescheurs se mettent a cet effet dans la vase.

Les acons de Fouras ont six a sept pieds de long, ils sont coupé par l'arrière ou est sa plus grande largeur qui peut avoir quatroze a quinze pouces au plus vers l'arriere et environ deux pieds dans le milieu. Sa hauteur du fond au haut du bord est d'environ douze pouces. le bout de l'acon est pointu et formé a peu pres comme une navette de tisseran. le pescheur pour le gouverner a un genou sur la traverse qui est à l'arrière et qui est taillée comodement, pour faire sa manoeuvre, il place ses deux mains sur le bordage de l'acon a bas bord et a tribord en s'abaissant de manière qu'avec l'autre pied qu'il a libre il pousse sur les vases son acon ou il veut le conduire. Ces petits engins servent aux pescheurs a aller tendre des courtines volantes et des retz sedentaires sur des fonds ou les vases qui bordent la coste ne leur permettroient pas de pouvoir aborder autrement."

"Le château Fouras défend le lit de la rivière et le bourg de Fouras. Ce poste n'est autre chose dans son état actuel qu'une tour isolée par un fossé et retranchée par une enceinte en maçonnerie qui renferme dans son intérieur un corps de garde, l'emplacement d'un four avec quelques magazins et une batterie basse sur la rivière. Cette enceinte est si resserrée contre le donjon, qu'on a été obligé de construire en dehors les corps de cazerne nécessaire a la garnison de ce fort, on les a même isolés par un fossé du côté du bourg.

L'anse du port entre le fort de Fouras et le bois vert offre un premier point susceptible de debarquement : la mer y monte de 5 a 6 pieds dans les malines ordinaires et y tient environ 3 heures. Le fond est vaseux, mais la côte est sable et d'un abord facile. L'ennemy pourrait embosser quelques fregates dans le canal de la rivière a la distance d'environ 500 toises, mais le debarquement ne pourroit se faire que sous le feu du fort et le mouillage deviendroit impraticable en etablissant quelques mortiers a la redoute de l'Eguille et au champ de Pierrot en arrière de Fouras, précaution que l'on a déjà prise."