Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

ISBD/Commentaire :

AC Soussans, Chemin de fer du Médoc, 1866-1957 : Demande du conseil municipal pour que la halte provisoire de Tayac-Soussans devienne définitive, 24 avril 1872.

ISBD/Commentaire :

AC Soussans, Chemin de fer du Médoc, 1866-1957 : Etablissement du chemin de fer d'intérêt local de Margaux à Castelnau, 22 avril 1880.

ISBD/Commentaire :

AC Soussans, Chemin de fer du Médoc, 1866-1957 : Séance du conseil général de la Gironde : déclassement et suppression de la ligne de Castelnau à Margaux, 11 mai 1931.

ISBD/Commentaire :

AC Soussans, Chemin de fer du Médoc, 1866-1957 : Rétablissement des arrêts 707 et 710 à Soussans, 1957.

ISBD/Commentaire :

Compagnie du chemin de fer du Médoc, Assemblée générale ordinaire et extraordinaire. Rapports du conseil d´administration. Plan de la voie ferrée de Bordeaux à Soulac, 17 décembre 1894 [AC Soussans, Chemin de fer du Médoc, 1866-1957].

ISBD/Commentaire :

Halte de Soussans : bornage de la ligne au droit de la propriété communale. Plan parcellaire, calque, par Palis (Conducteur de la voie, chargé du bornage), 6 avril 1922 [AC Soussans, Chemin de fer du Médoc, 1866-1957].

AC Soussans, Notes historiques de Robert Gleize, 1970-1993.

Les trois lignes annexes construites par la Compagnie des Chemins de Fer Économiques de la Gironde furent les suivantes [voir croquis n°1] :

1- Ligne Margaux-Castelnau. Desservant Soussans et Avensan, inaugurée le 1er mars 1884.

2- Ligne Lesparre-Arès, inaugurée le 19 octobre 1884.

3- Ligne Bordeaux-Lacanau, inaugurée en 1886.

Avant de poursuivre notre exposé, il convient de noter que la ligne 1 Margaux-Castelnau fut prolongée en 1888 jusqu'à Ste Hélène, pour atteindre la ligne 3 et pour desservir les installations militaires de la Providence (...).

Au départ de Margaux, en direction de Pauillac, la ligne suivait parallèlement celle du Chemin de Fer du Médoc, sur une distance d'environ un kilomètre. Elle obliquait alors à gauche, pénétrait sur le territoire de notre commune pour le quitter trois kilomètres plus loin, après avoir décrit une large courbe passant près du Pez, pour se diriger ensuite droit vers l'ouest (voir croquis n°2).

La halte du Pez :

Il fut aussi difficile à la municipalité de Soussans d'obtenir l'installation d'une halte au Pez sur la ligne Margaux-Castelnau, que pour obtenir celle de Bellevue sur la ligne Bordeaux-Le Verdon. Cependant, grâce à son opiniâtreté, la municipalité eut gain de cause, et la halte du Pez fut construite à l'emplacement figuré sur le croquis n°2.

Entièrement en bois, la halte constituait un simple abri, comparable sur le plan architectural, à ceux qui équipent de nos jours les arrêts d'autobus, mais nettement plus grand. Des bancs fixés le long des parois des côtés et du fond permettaient au voyageur de se détendre en attendant l'arrivée du train, et les nombreux buissons de genets poussant autour de la halte suppléaient au manque de toilettes.

Aucun personnel de la compagnie n'était affecté en permanence au service de la halte. De ce fait, ni le trafic des marchandises, ni l'enregistrement des bagages n'étaient assurés. Seuls, les voyageurs désireux de prendre le train devaient provoquer son arrêt en faisant de grands gestes à l'adresse du mécanicien, lequel stoppait alors son convoi. Le train ayant repris sa marche, l'unique employé de la compagnie cumulant les fonctions de chef de train, de serre-freins et de contrôleur, distribuait les tickets et encaissait leur montant. Par contre, lorsqu'à l'approche de la halte le mécanicien n'apercevait aucun voyageur gesticulant pour signaler sa présence, le train sifflait alors longuement et, à toute vapeur, faisant rapide tel le TGV, il passait devant la halte sans s'arrêter.

La station de Soussans :

Le 28 février 1869, le conseil municipal demande à la compagnie d'établir à Soussans, au lieu-dit Bellevue, une gare, jouissant de toutes les installations et prérogatives prévues pour cette classe de bâtiments, c'est-à-dire trafic postal, trafic des trains de voyageurs et de marchandises, etc...

C'était voir beaucoup trop grand. La compagnie refusa catégoriquement cette demande prétentieuse, laissant entendre que le projet ne prévoyait rien pour desservir Soussans, mais, qu'à la rigueur, il serait peut-être possible de doter cette commune d'une simple halte, ce qui fut fait avec beaucoup de retard. En effet, le troisième tronçon Margaux-Moulis mis en chantier le 7 mars 1869 fut terminé le 24 juillet de la même année, mais les soussanais durent prendre le train à Margaux ou à Moulis jusqu'au 1er septembre 1872, date à laquelle la halte de Soussans fut mise en service.

La reproduction de la carte postale figurant sur la page précédente représente la halte de Soussans vers 1910, c'est-à-dire telle qu'elle existe encore de nos jours. En 1872, la halte se limitait au seul bâtiment construit près de la barrière du passage à niveau. La majeure partie de ce bâtiment constituait le logement du garde-barrière et de sa famille, seule, une petite pièce donnant sur le quai était réservée au service des voyageurs. Rien n'était prévu pour l'enregistrement des bagages ou le trafic des marchandises.

Le 20 janvier 1889 la halte fut agrandie. Un second bâtiment attenant et identique au premier, fut construit pour permettre l'enregistrement des bagages et le trafic des marchandises. Cette halte est encore en service de nos jours.