La communauté de chanoines du Dorat
Le chapitre du Dorat était composé de chanoines. Anne Massoni, Maître de Conférences en Histoire Médiévale à l’Université de Limoges, nous explique le rôle de ces religieux dans la cité et l’organisation de leur vie en communauté.
Vidéo
Publiée le 10 septembre 2017
# Haute-Vienne, Le Dorat
# Opération d'inventaire : Hors opération
# Ensemble canonial
# du 10e siècle au 16e siècle
Dans sa charte de fondation, Boson précise bien que parmi toutes les formes de vie religieuse qui existent à son époque, c’est-à-dire à la fin des années 900, il choisit la forme de vie canoniale et qu’il veut installer des chanoines dans la petite église Saint-Pierre.
Les chanoines sont des religieux qui ne prêtent aucun vœu, qui ne suivent aucune règle, en cela se sont des religieux séculiers c’est-à-dire qu’ils vivent dans le siècle. Néanmoins, ils vivent en communauté, ils partagent des ressources qui sont fondées sur un patrimoine commun et chaque jour et chaque nuit ils disent les offices des heures dans la collégiale. Le chapitre est le nom que l’on donne à la communauté des chanoines.
Jusqu’à la Révolution, les chanoines du Dorat sont au nombre de 20. Ils sont dirigés par un personnage que l’on appelle un abbé. Ce n’est pas un abbé au sens monastique du terme. Néanmoins, il exerce les mêmes fonctions : c’est-à-dire que c’est le chef, le père de la communauté. Le chapitre compte aussi dans ses rangs un chantre qui installe les nouveaux chanoines dans les stalles du chœur et qui fait régner la discipline pendant les offices.
Alors toute cette communauté vit tout autour de la collégiale, dans un enclos, on parle aussi de cloître, au sens non pas de cloître architectural mais de quartier fermé. Ce cloître comptait, à l’époque médiévale, les maisons individuelles des chanoines, la maison de l’abbé qui existe encore mais aussi des bâtiments communs qui ont disparu aujourd’hui et étaient destinés soit à entreposer les ressources de la communauté soit à faire en sorte que toute ou partie des membres de la communauté puissent manger ensemble, voire dormir ensemble. On a ainsi la trace dans les archives, pour le Moyen-Age, d’un dortoir, d’un réfectoire, d’un cellier que l’on appelle cellier du blé et du vin, d’un jardin et d’une grange à foin.
Le chapitre joue en fait trois rôles différents : le premier rôle est évidemment un rôle religieux : celui de célébrer les heures dans la collégiale et donc d’assurer cette continuité permanente entre le ciel et la terre et d’invoquer Dieu pour les âmes des défunts. Le second rôle assumé par le chapitre est un rôle d’ordre économique puisque les revenus des chanoines étaient assis sur les rentes et sur les terres dans la ville et en dehors de la ville. Le troisième rôle, en fait, est d’ordre judiciaire puisque le chapitre tenait un tribunal jusqu’au XVIème siècle au moins, où tous les délits qui avaient lieu dans la vile étaient jugés.
Les chanoines sont des religieux qui ne prêtent aucun vœu, qui ne suivent aucune règle, en cela se sont des religieux séculiers c’est-à-dire qu’ils vivent dans le siècle. Néanmoins, ils vivent en communauté, ils partagent des ressources qui sont fondées sur un patrimoine commun et chaque jour et chaque nuit ils disent les offices des heures dans la collégiale. Le chapitre est le nom que l’on donne à la communauté des chanoines.
Jusqu’à la Révolution, les chanoines du Dorat sont au nombre de 20. Ils sont dirigés par un personnage que l’on appelle un abbé. Ce n’est pas un abbé au sens monastique du terme. Néanmoins, il exerce les mêmes fonctions : c’est-à-dire que c’est le chef, le père de la communauté. Le chapitre compte aussi dans ses rangs un chantre qui installe les nouveaux chanoines dans les stalles du chœur et qui fait régner la discipline pendant les offices.
Alors toute cette communauté vit tout autour de la collégiale, dans un enclos, on parle aussi de cloître, au sens non pas de cloître architectural mais de quartier fermé. Ce cloître comptait, à l’époque médiévale, les maisons individuelles des chanoines, la maison de l’abbé qui existe encore mais aussi des bâtiments communs qui ont disparu aujourd’hui et étaient destinés soit à entreposer les ressources de la communauté soit à faire en sorte que toute ou partie des membres de la communauté puissent manger ensemble, voire dormir ensemble. On a ainsi la trace dans les archives, pour le Moyen-Age, d’un dortoir, d’un réfectoire, d’un cellier que l’on appelle cellier du blé et du vin, d’un jardin et d’une grange à foin.
Le chapitre joue en fait trois rôles différents : le premier rôle est évidemment un rôle religieux : celui de célébrer les heures dans la collégiale et donc d’assurer cette continuité permanente entre le ciel et la terre et d’invoquer Dieu pour les âmes des défunts. Le second rôle assumé par le chapitre est un rôle d’ordre économique puisque les revenus des chanoines étaient assis sur les rentes et sur les terres dans la ville et en dehors de la ville. Le troisième rôle, en fait, est d’ordre judiciaire puisque le chapitre tenait un tribunal jusqu’au XVIème siècle au moins, où tous les délits qui avaient lieu dans la vile étaient jugés.
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