Les mines d’argent de Melle
Sur le blason de la ville figurent 3 pièces de monnaie. Elles font référence aux mines d’argent et ateliers monétaires qui ont prospéré à Melle au Moyen-Age. Cette vidéo vous présente l’activité minière médiévale de Melle et vous donne un avant-goût de la visite de ce site très insolite.
Vidéo
Publiée le 10 juillet 2019
# Deux-Sèvres, Melle
# Opération d'inventaire : Mellois
# Mine d'extraction, traitement du minerai
# Du 7e siècle au 10e siècle
Le blason de Melle porte trois pièces de monnaie, en référence à l’histoire de la ville. En effet, les sous-sols de Melle sont riches en galène, un minerai composé de plomb, de soufre et d’argent.
D’abord exploités pour le plomb, on y extrait de l’argent dès le début du 7ème siècle. Sous Charlemagne, en 794, le denier d’argent devient la monnaie unique du royaume, bientôt complété par l’obole. Les mines d’argent de Melle sont alors les plus importantes d’Europe occidentale, avec une production estimée en moyenne à 4 tonnes par an, pendant 400 ans.
Pour extraire cette roche très dure, il faut la passer au feu. A 400° la roche éclate en surface et le mineur peut en détacher les parties fragilisées. C’est par cette technique fastidieuse qu’ont été creusés des dizaines de kilomètres de galeries, à Melle et dans les communes voisines. Les blocs de galène lavés et triés étaient fondus dans un bas fourneau pour l’évaporation du soufre, puis passés dans un four à presque 1000°, où le plomb oxydé était retiré à l’aide d’un outil. L’argent obtenu était coulé en lingots et expédié à l’atelier monétaire de Melle, qui se situait dans le bourg actuel. L’argent y était aplati, découpé et arrondi en pièces, sur lesquelles des inscriptions étaient frappées.
En 864, le roi Charles le chauve limite l’activité de frappe monétaire à 10 ateliers dans tout le royaume, dont celui de Melle, qui a continué sa production jusqu’à la fin du 10ème siècle.
Aujourd’hui, les mines d’argent de Melle sont aménagées pour la visite. Au détour des galeries, la nature sous-terraine dévoile de belles surprises. Deux films en 3D racontent en détail le procédé d’extraction et de travail de l’argent jusqu’au monnayage. Des chercheurs du CNRS viennent régulièrement faire sur place des expérimentations paléométallurgiques, expliquées en direct aux visiteurs, pour retrouver les techniques médiévales.
Pour en savoir plus : mines-argent.com
D’abord exploités pour le plomb, on y extrait de l’argent dès le début du 7ème siècle. Sous Charlemagne, en 794, le denier d’argent devient la monnaie unique du royaume, bientôt complété par l’obole. Les mines d’argent de Melle sont alors les plus importantes d’Europe occidentale, avec une production estimée en moyenne à 4 tonnes par an, pendant 400 ans.
Pour extraire cette roche très dure, il faut la passer au feu. A 400° la roche éclate en surface et le mineur peut en détacher les parties fragilisées. C’est par cette technique fastidieuse qu’ont été creusés des dizaines de kilomètres de galeries, à Melle et dans les communes voisines. Les blocs de galène lavés et triés étaient fondus dans un bas fourneau pour l’évaporation du soufre, puis passés dans un four à presque 1000°, où le plomb oxydé était retiré à l’aide d’un outil. L’argent obtenu était coulé en lingots et expédié à l’atelier monétaire de Melle, qui se situait dans le bourg actuel. L’argent y était aplati, découpé et arrondi en pièces, sur lesquelles des inscriptions étaient frappées.
En 864, le roi Charles le chauve limite l’activité de frappe monétaire à 10 ateliers dans tout le royaume, dont celui de Melle, qui a continué sa production jusqu’à la fin du 10ème siècle.
Aujourd’hui, les mines d’argent de Melle sont aménagées pour la visite. Au détour des galeries, la nature sous-terraine dévoile de belles surprises. Deux films en 3D racontent en détail le procédé d’extraction et de travail de l’argent jusqu’au monnayage. Des chercheurs du CNRS viennent régulièrement faire sur place des expérimentations paléométallurgiques, expliquées en direct aux visiteurs, pour retrouver les techniques médiévales.
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