L'orgue du Dorat
L’orgue Cavaillé Coll. du Dorat est un instrument du 19e siècle de grande qualité. Le facteur d’orgue Jean-Loup Boisseau nous fait entrer dans ses entrailles pour nous expliquer son fonctionnement et l’organiste Dominique Lasnier nous fait écouter ses sonorités.
Vidéo
Publiée le 10 septembre 2017
# Haute-Vienne, Le Dorat
# Opération d'inventaire : Hors opération
# Orgue
# 19e siècle
Dominique Lasnier, organiste : « Nous sommes à la Collégiale St Pierre du Dorat devant cet instrument qui est un instrument d’Aristide Cavaillé-Coll, facteur célèbre au 19e siècle qui a construit énormément d’instruments en France et à l’étranger. Celui-ci a été acheté par une famille du Dorat en 1876. Mais ce dont nous sommes certains actuellement c’est qu’il a été construit avant cette date-là - ne serait-ce que par sa composition - et que c’était l’instrument qui été en démonstration à l’atelier Cavaillé-Coll, Rue du Maine. Donc, un jour il fut acheté par la famille Robert (du Dorat), démonté et remonté dans cette collégiale sans que l’harmonie ne soit jamais terminée, ce qui fait que cet instrument a un diapason un petit peu plus bas que la normale. Il est à 435 environ au lieu d’un « la » à 442. On peut signaler aussi que c’est un instrument qui est classé Monument Historique et c’est Marie-Claire Alain qui s’était occupée de ce dossier en 1976 et aussi qu’elle a enregistré dans sa première intégrale de Bach, un des chorals ici, à la collégiale, sur cet orgue. »
Jean-Loup Boisseau, facteur d’orgue : « Là, cette partie c’est le ventre de l’orgue pratiquement, là où on va voir la partie soufflerie, une partie de la mécanique de l’orgue et une partie des tuyaux qui se trouvent au 1er étage. L’orgue est un instrument à clavier et à tuyaux. Et ces tuyaux, il leur faut du vent pour les faire parler. Donc le vent est produit jusqu’à la fin du 19ème siècle par des soufflets, genre autrefois soufflets de forge. A partir du moment où la fée électricité a sévi, on a eu des ventilateurs centrifuges, des ventilateurs électriques. Mais ici on a la chance d’avoir encore les soufflets qui fonctionnent à la main. Au niveau de la mécanique, c’est une mécanique à vergettes, ce sont des petites tringles en bois qui permettent le tirage, la commande des soupapes à partir des claviers. A l’unité, c’est très simple mais ce qu’il y a c’est qu’il y a souvent deux claviers et une trentaine de jeux, donc 2 fois 56 notes, plus le pédalier et une trentaine de jeux. Ce qui fait beaucoup d’éléments quand même en fin de compte. Pour vous donner un ordre de grandeur : ici, on a 1000 tuyaux ; à Notre-Dame de Paris on a 10 000 tuyaux. »
Dominique Lasnier : « Le deuxième élément très très important sur l’orgue, c’est la console. C’est là, où tout se commande, où tout va se passer. C’est là où l’organiste va choisir ses registrations, ses couleurs, les claviers sur lesquels il veut jouer en fonction de l’instrument dont il dispose. Ici, nous avons un instrument de 24 jeux, 3 plans sonores : un pour les pieds, deux pour les mains. A la console, nous disposons de tirants de jeux qui ont des noms très bien définis, avec des chiffres qui correspondent à la hauteur du son : plus on a un chiffre petit, plus on aura un son aigu – plus on aura un chiffre élevé et plus aura un son grave. Le seize pieds, nous donne un son très grave, le deux pieds ou un pied, on va à la limite de l’ultrason. Le seize pieds donne ce timbre là… Et après on peut aller à l’extrême qui va être le deux pieds, qui va être le plus aigu… Ce qui est intéressant aussi c’est de mélanger les deux....
Jean-Loup Boisseau, facteur d’orgue : « Là, cette partie c’est le ventre de l’orgue pratiquement, là où on va voir la partie soufflerie, une partie de la mécanique de l’orgue et une partie des tuyaux qui se trouvent au 1er étage. L’orgue est un instrument à clavier et à tuyaux. Et ces tuyaux, il leur faut du vent pour les faire parler. Donc le vent est produit jusqu’à la fin du 19ème siècle par des soufflets, genre autrefois soufflets de forge. A partir du moment où la fée électricité a sévi, on a eu des ventilateurs centrifuges, des ventilateurs électriques. Mais ici on a la chance d’avoir encore les soufflets qui fonctionnent à la main. Au niveau de la mécanique, c’est une mécanique à vergettes, ce sont des petites tringles en bois qui permettent le tirage, la commande des soupapes à partir des claviers. A l’unité, c’est très simple mais ce qu’il y a c’est qu’il y a souvent deux claviers et une trentaine de jeux, donc 2 fois 56 notes, plus le pédalier et une trentaine de jeux. Ce qui fait beaucoup d’éléments quand même en fin de compte. Pour vous donner un ordre de grandeur : ici, on a 1000 tuyaux ; à Notre-Dame de Paris on a 10 000 tuyaux. »
Dominique Lasnier : « Le deuxième élément très très important sur l’orgue, c’est la console. C’est là, où tout se commande, où tout va se passer. C’est là où l’organiste va choisir ses registrations, ses couleurs, les claviers sur lesquels il veut jouer en fonction de l’instrument dont il dispose. Ici, nous avons un instrument de 24 jeux, 3 plans sonores : un pour les pieds, deux pour les mains. A la console, nous disposons de tirants de jeux qui ont des noms très bien définis, avec des chiffres qui correspondent à la hauteur du son : plus on a un chiffre petit, plus on aura un son aigu – plus on aura un chiffre élevé et plus aura un son grave. Le seize pieds, nous donne un son très grave, le deux pieds ou un pied, on va à la limite de l’ultrason. Le seize pieds donne ce timbre là… Et après on peut aller à l’extrême qui va être le deux pieds, qui va être le plus aigu… Ce qui est intéressant aussi c’est de mélanger les deux....
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