Meymac-Près-Bordeaux, une étonnante histoire commerciale !
Voici l’histoire peu ordinaire d’un enfant du pays, Jean Gaye-Bordas, qui a développé une activité commerciale insolite à Meymac au 19e siècle, sur la base d’un petit mensonge géographique !
Vidéo
Publiée le 10 juillet 2018
# Corrèze, Meymac
# Opération d'inventaire : Hors opération
# Personnalité locale, commerce de vin
# 19e siècle
Meymac-près-Bordeaux, c’est l’histoire d’un petit mensonge commercial qui a fait tâche d’huile, ou plutôt de vin, en conduisant les paysans de Meymac et des environs à développer un important négoce de vins de Bordeaux.
Le drôle d’individu à l’origine de cette aventure s’appelle Jean Gaye-Bordas. Né en 1826 près de Meymac, il s’est exilé de ces terres peu nourricières pour gagner sa vie en tant que colporteur, marchand de parapluies et de lampes à pétrole. A Bordeaux lui vient l’idée de démarrer un négoce de vins à destination de la Belgique et du nord de la France. Il démarre son porte à porte dans ces riches régions industrielles en se faisant passer pour un vigneron bordelais, avec ses mains calleuses et son accent occitan.
Il donne pour adresse « Meymac, près Bordeaux ». Les deux villes sont distantes de 300 km, mais vu de la Belgique le mensonge passe inaperçu. Habile commerçant, il remplit son carnet de commande, où il demande à ses clients d’écrire eux-mêmes leur adresse pour cacher son illettrisme. De retour en Corrèze, il leur fait expédier de bons Bordeaux et n’encaisse les paiements qu’au voyage suivant, six mois plus tard.
Grâce à la relation de confiance qu’il établit, il fidélise sa clientèle et fait fortune en quelques années. Il se fait construire plusieurs maisons, dont une à Bordeaux et une grande maison à tourelles dans le centre de Meymac. Mais ruiné par ces dépenses outrancières il meurt dans la pauvreté en 1900.
Pourtant, son succès a suscité des vocations chez de nombreux paysans des environs. Suivant son exemple, ils ont prospéré en perfectionnant ses pratiques. S’ils ont maintenu quelques temps l’illusion de Meymac-près-Bordeaux, ils sont surtout devenus de vrais professionnels du vin. Certains ont acheté des vignobles et se sont installés dans le Médoc et le Libournais, où leurs descendants perpétuent l’activité.
Le drôle d’individu à l’origine de cette aventure s’appelle Jean Gaye-Bordas. Né en 1826 près de Meymac, il s’est exilé de ces terres peu nourricières pour gagner sa vie en tant que colporteur, marchand de parapluies et de lampes à pétrole. A Bordeaux lui vient l’idée de démarrer un négoce de vins à destination de la Belgique et du nord de la France. Il démarre son porte à porte dans ces riches régions industrielles en se faisant passer pour un vigneron bordelais, avec ses mains calleuses et son accent occitan.
Il donne pour adresse « Meymac, près Bordeaux ». Les deux villes sont distantes de 300 km, mais vu de la Belgique le mensonge passe inaperçu. Habile commerçant, il remplit son carnet de commande, où il demande à ses clients d’écrire eux-mêmes leur adresse pour cacher son illettrisme. De retour en Corrèze, il leur fait expédier de bons Bordeaux et n’encaisse les paiements qu’au voyage suivant, six mois plus tard.
Grâce à la relation de confiance qu’il établit, il fidélise sa clientèle et fait fortune en quelques années. Il se fait construire plusieurs maisons, dont une à Bordeaux et une grande maison à tourelles dans le centre de Meymac. Mais ruiné par ces dépenses outrancières il meurt dans la pauvreté en 1900.
Pourtant, son succès a suscité des vocations chez de nombreux paysans des environs. Suivant son exemple, ils ont prospéré en perfectionnant ses pratiques. S’ils ont maintenu quelques temps l’illusion de Meymac-près-Bordeaux, ils sont surtout devenus de vrais professionnels du vin. Certains ont acheté des vignobles et se sont installés dans le Médoc et le Libournais, où leurs descendants perpétuent l’activité.
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