La fondation du chapitre du Dorat
La ville du Dorat a été fondée autour d’une communauté religieuse, le chapitre. Eric Sparhubert, Maître de Conférences en Histoire Médiévale à l’Université de Limoges, nous éclaire sur ces origines en distinguant l’histoire des légendes.
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Publiée le 10 septembre 2017
# Haute-Vienne, Le Dorat
# Opération d'inventaire : Hors opération
# Ensemble canonial
# 10e siècle
La ville du Dorat s’est développée à partir de deux éléments : un castrum c’est-à-dire un château et un groupe de chanoine dont la fondation est bien connue ; elle date de 975 -976 et elle est due à un certain Boson dit le Vieux que les générations suivantes qualifieront de Comte de la Marche.
La fondation d’un chapitre de chanoines par Boson le Vieux à la fin du 10e siècle appartient à une sorte de stratégie d’implantation au même titre que la fondation du castrum au Dorat. Ce personnage se taille un territoire entre les anciens comtés de Poitiers et de Limoges : territoire qui va s’appuyer sur un certains nombres de châteaux dont celui du Dorat mais aussi de Bellac.
Ces origines qui peuvent sembler modestes ont été contrecarrées au 15e siècle par la création d’une nouvelle légende concernant les origines du Dorat qui prétend remonter à une fondation de Clovis. Hors, c’est une légende tardive qui apparait à la fin du 15e siècle dans un acte du chapitre. Donc, une création de toute pièce mais qui n’est pas pour surprendre à l’époque de la part d’un chapitre qui est puissant. Le chapitre du Dorat, comme beaucoup d’autres chapitres, à cette époque ont tendance à se revendiquer d’origines prestigieuses, généralement Charlemagne ici Clovis.
Une autre légende s’est greffée là-dessus pour expliquer les origines du Dorat. C’est celle d’un établissement de moines Scots c’est-à-dire irlandais ou écossais. Là aussi cette légende est tardive. Elle apparait au 19e siècle en extrapolant le nom ancien du Dorat « Scotorium » que l’on trouve dans les chartes du 11e siècle. Mais cet établissement, s’il a existé ou non, n’offre aucune continuité avec le chapitre du chanoine qui n’apparait qu’à la fin du 10e siècle.
La fondation d’un chapitre de chanoines par Boson le Vieux à la fin du 10e siècle appartient à une sorte de stratégie d’implantation au même titre que la fondation du castrum au Dorat. Ce personnage se taille un territoire entre les anciens comtés de Poitiers et de Limoges : territoire qui va s’appuyer sur un certains nombres de châteaux dont celui du Dorat mais aussi de Bellac.
Ces origines qui peuvent sembler modestes ont été contrecarrées au 15e siècle par la création d’une nouvelle légende concernant les origines du Dorat qui prétend remonter à une fondation de Clovis. Hors, c’est une légende tardive qui apparait à la fin du 15e siècle dans un acte du chapitre. Donc, une création de toute pièce mais qui n’est pas pour surprendre à l’époque de la part d’un chapitre qui est puissant. Le chapitre du Dorat, comme beaucoup d’autres chapitres, à cette époque ont tendance à se revendiquer d’origines prestigieuses, généralement Charlemagne ici Clovis.
Une autre légende s’est greffée là-dessus pour expliquer les origines du Dorat. C’est celle d’un établissement de moines Scots c’est-à-dire irlandais ou écossais. Là aussi cette légende est tardive. Elle apparait au 19e siècle en extrapolant le nom ancien du Dorat « Scotorium » que l’on trouve dans les chartes du 11e siècle. Mais cet établissement, s’il a existé ou non, n’offre aucune continuité avec le chapitre du chanoine qui n’apparait qu’à la fin du 10e siècle.
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